Le ministre des affaires religieuses et des wakfs hier à Bouira: “Yennayer est en parfaite adéquation avec l’islam des lumières”

Le ministre des affaires religieuses et des wakfs hier à Bouira: “Yennayer est en parfaite adéquation avec l’islam des lumières”

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a fait savoir, jeudi, lors de sa visite à Bouira, que la fête de Yennayer est en “parfaite adéquation avec l’islam des lumières”, prônée par l’État et son département. “À travers ces célébrations, nous nous efforçons de rétablir cette fête et de la mettre au service de l’unité de la nation et surtout de démontrer qu’elle véhicule les valeurs de notre islam, celui de l’ouverture et des lumières”, a-t-il déclaré lors de l’ouverture de la 3e édition du colloque national sur les oulémas ayant contribué à l’émergence de l’amazighité.

Le ministre a souligné l’importance de “réconcilier” les Algériens avec leur identité, estimant au passage que Yennayer fait “partie intégrante” de la culture et de l’identité nationale. Devant les imams participant à ce colloque, Mohamed Aïssa a insisté sur leur rôle, afin de véhiculer les valeurs de tolérance et de partage et surtout expliquer à leurs fidèles que Yennayer est une “constante” des valeurs de la République. Le ministre, réputé pour son combat contre toute forme d’obscurantisme, notamment le wahhabisme, a également insisté sur la “dimension amazighe” de l’identité algérienne. Une dimension qui, selon lui, est en parfaite communion avec les deux autres composantes de l’identité nationale, que sont l’islam et l’arabe.

“Ces composantes sont une richesse pour l’Algérie amazighe, arabe et musulmane”, a-t-il souligné. Interrogé sur le conflit opposant la coordination des imams à son département, le ministre a, une nouvelle fois, indiqué qu’il est en “voie de règlement”, notamment grâce à la mise sur pied d’une commission mixte, regroupant les représentants des imams et du ministère. “À la question de savoir s’il y a un litige, je dirai que oui, et s’il est en voie règlement, je repondrai par l’affirmative”, a-t-il dit.

Concernant l’épineuse question des biens wakfs et leur mise à profit dans l’économie nationale et son développement, Mohamed Aïssa a mis en relief le cas des terres agricoles qui appartiennent aux wakfs et qui ont été régularisées et mises en exploitation selon le décret exécutif 14-70 de l’année 2014, qui détermine le mode de location de ces terres wakfs destinées à l’agriculture. Il a évoqué, à cet effet, la conclusion d’une dizaine de partenariats avec des investisseurs nationaux pour la réalisation d’une structure de santé, d’une banque et d’un hôtel, qui devront être mis en service, au plus tard, d’ici au 1er trimestre 2019, précisant que l’exploitation et la rentabilisation des biens wakfs nationaux avance à “un rythme soutenu”.

Enfin, lors de sa visite, Mohamed Aïssa qui a donné le coup d’envoi de la caravane de Yennayer, laquelle devra sillonner les différentes localités de la wilaya, a également inspecté le projet de l’école coranique d’Aïn Bessem.

RAMDANE BOURAHLA