Le ministre des affaires religieuses dénonce ceux qui attisent les clivages religieux à Ghardaia symbole de « fraternité et de tolérance »

Le ministre des affaires religieuses dénonce ceux qui attisent les clivages religieux à Ghardaia symbole de « fraternité et de tolérance »

La propagation de l’esprit fondamentaliste dans la société algérienne, dont il n’est pas ici le lieu d’évoquer les causes, favorise en ces temps de bigoterie les faux dévots et autres apprentis sorciers qui s’arrogent illégalement le droit d’émettre des Fetwas, provoquant souvent des troubles chez les fidèles.

Le nouveau ministre des affaires religieuses que les algériens connaissant pour sa profonde érudition sur le plan de l’exégèse a tenu à mettre les points sur le »i » sur cette question de la Fetwa.

Selon lui la prononciation de Fetwas doit faire partie des missions du Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs.

Ces deux institutions sont les seules qui ont vocation à édicter une Fatwa. « Pas une autre partie », tranche le ministre qui fait allusion à ses « trabendistes »de la religion, souvent en Kamis et longue barbe, qui se font passer pour des nouveaux prophètes.

Plus précis encore, le nouveau ministre, réputé aussi pour son ouverture d’esprit, ajoute que « la prononciation d’une Fetwa ne doit pas être du ressort du politique ou de l’administrateur mais doit émané du Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs ». Mohamed Aissat a fait cette déclaration en marge du 10 ème colloque sur le rite malékite organisé depuis mercredi à Ain Defla.

Le ministre des affaires religieuses a précisé que le Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs sera interpellé au début du mois prochain pour se prononcer sur un certain nombre de sujets, à l’origine de questionnements chez les fidèles.

Ces sujets ont trait aux crédits accordés dans le cadre de la zakat, à l’égorgement des animaux après les avoir assommés, à la possibilité d’effectuer le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam au regard de la situation « RIBA ».

Les muftis et les secrétaires généraux des conseils scientifiques des wilayas, des chercheurs universitaires de renom prendront part à la rencontre en question, a précisé le ministre, ajoutant que le Conseil scientifique du ministère doit constituer le cadre idoine pour aborder ces sujets, souvent cause de Fitna, à cause de la multiplicité des interprétations en fonctions des tendances et des écoles.

Le ministre des affaires religieuse a profité pour lever une grosse ambigüité en soutenant que les troubles vécus ces derniers mois par Gh ardaia ne sont pas d’ordre confessionnel ou liées aux rites religieux.

Et de s’en prendre à certains prêcheurs fondamentalistes qui avaient carrément appelé dernièrement au Jihad contre les Ibadites.

« Le contenu de certains prêches présentant le rite malékite comme étant l’+ennemi+ du rite Ibadite est également condamnable »,a-t-il souligné en mettant en relief le fait que les populations malékites et Ibadites ont cohabité fraternellement depuis des siècles à Ghardaïa, qui est par excellence un exemple de tolérance.