Le ministre tunisien reçu par le Président Bouteflika
Ramtane Lamamra a quant à lui, révélé l’existence d’une «véritable entente sur les questions de base entre les parties libyennes participant à la réunion d’Alger», qualifiant cela de «signal positif».
La Tunisie confirme son soutien au dialogue inter-libyen. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, a soutenu, jeudi dernier, que comme l’Algérie, son pays était pour la préservation de l’unité nationale et territoriale de la Libye. «La Tunisie oeuvrait à mettre un terme à la violence en Libye et était favorable aux rencontres entre belligérants», a-t-il assuré lors d’une conférence de presse animée conjointement avec Ramtane Lamamra.
Taieb Baccouche n’a pas omis de saluer les efforts consentis par l’Algérie pour trouver une solution pacifique à la crise libyenne, soulignant l’appui de son pays à cette démarche qu’il qualifie de devoir à l’égard des peuples de la région. «L’absence d’Etat en Libye nous interpelle pour veiller à la préservation des intérêts des peuples de la région. Il s’agit là d’une responsabilité morale à l’égard du peuple libyen, dont la sécurité est étroitement liée à celle de ses voisins», a poursuivi le ministre tunisien des AE, avant de répondre au président egyptien Abdel Fattah Al Sissi, concernant son appel à la création d’une alliance militaire arabe pour mettre fin à l’existence de la menace terroriste que représente le groupe terroriste Daesh.
«Ce projet est irréaliste et impossible à concrétiser», a-t-il estimé, sans donner plus de précisions, préférant parler de la solution pacifique qui apportera «la paix et la sécurité pour garantir un climat propice aux investissements et au développement». «La lutte antiterroriste ne saurait être menée seulement sur les fronts militaire et sécuritaire, il convient également de garantir les conditions propices au développement», a-t-il répliqué. Dans ce contexte, M.Baccouche a exprimé son souhait de voir l’édification d’un Etat libyen «capable de lutter contre le terrorisme qui le ronge», précisant que le retour du consul général tunisien à Tripoli «s’inscrit dans le cadre de la préservation des intérêts des deux peuples et ne signifie nullement une reconnaissance d’une partie donnée».
Tout sourire, Ramtane Lamamra, dont la solution pacifique au règlement de la crise libyenne, ne cesse d’être saluée par toutes les grandes nations de ce monde, a tenu à rappeler quant à lui, que l’Algérie «s’emploie actuellement à trouver une issue à la crise en Libye et traite avec les différentes parties libyennes». Il a, dans ce sens, cité les visites effectuées par certains responsables libyens en Algérie, à l’instar du président du Parlement libyen élu, ainsi que la participation des différentes formations politiques libyennes à la réunion d’Alger, tenue ces deux derniers jours.
A une question sur la position des gouvernements algérien et tunisien, quant à la question de légitimité en Libye, M.Lamamra a affirmé que «l’Algérie reconnaît comme tels, les Etats et non les gouvernements». Après avoir rappelé que l’Algérie avait été chargée, dans le cadre du groupe des pays voisins de la Libye, de la mission de coordination sécuritaire avec tous ces pays voisins, le ministre a indiqué que des contacts existaient entre ces pays et les différents acteurs en Libye, à l’exclusion des groupes terroristes.
L’Algérie a été destinataire d’une invitation de l’Etat du Tchad pour participer à la réunion du groupe des pays voisins de la Libye au niveau ministériel, a-t-il fait savoir. «Il existe une véritable entente sur les questions de base entre les parties libyenne, participant à la réunion d’Alger», a-t-il dit, qualifiant cela de «signal positif», d’autant qu’il s’agit de la première réunion de ces parties à Alger.
La diplomatie algérienne continue donc sa marche en avant pour la pacification de la région…!
