Porteurs de plusieurs doléances : Des représentants des gardes communaux reçus par M. Ould Kablia
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a reçu hier, au siège de son département ministériel des représentants des gardes communaux de l’ensemble des wilayas en présence du directeur général de la Garde communale, indique un communiqué du ministère.
Lors de cette rencontre, les représentants des gardes communaux ont exposé au ministre les doléances et préoccupations de ce corps, a ajouté la même source. Tout en affirmant la « reconnaissance » de l’Etat à ce corps, le ministre a tenu à rendre un « vibrant hommage » au travail accompli, à l’engagement et aux sacrifices consentis par les éléments de la garde communale lors des périodes « les plus difficiles » en matière de lutte antiterroriste.
Il a, par ailleurs, souligné que le redéploiement est devenu « nécessaire » du fait de l’amélioration de la situation sécuritaire à travers le pays. Dans cette optique, il a rappelé qu’une partie des effectifs de la garde communale est destinée à intégrer les rangs de l’Armée nationale populaire (ANP) et qu’une autre partie de ces effectifs fera l’objet d’un redéploiement dans les conditions les « plus appropriées » par les services du ministère sur la base de différents dispositifs d’insertion.
C’est autour de ces modalités de redéploiement et de cette prise en charge que s’est déroulée la rencontre avec les délégués du corps de la garde communale, a précisé le ministère. Au cours de cette rencontre, le ministre a rassuré, en outre, la délégation qu’une « large concertation » sera engagée pour examiner les actions de réinsertion, « à la hauteur de leurs attentes et en fonction des qualifications, des mérites et des potentialités de chacun ». A l’issue de l’audience, les délégués représentant les gardes communaux ont exprimé leur confiance dans les pouvoirs publics.
L’Etat examine le redéploiement et la réinsertion des gardes communaux
L’Etat examine actuellement le redéploiement et la réinsertion des gardes communaux, a indiqué hier, à Alger le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia. Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d’ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, M. Ould Kablia a souligné que le redéploiement des gardes communaux se fera en prenant en considération les compétences et les capacités de chacun. « Il est de notre devoir de prendre en charge et de réhabiliter ce corps qui a participé à la sauvegarde de la Nation et de la République aux cotés de l’Armée nationale populaire dans la lutte antiterroriste », a souligné le ministre.
Il a expliqué que la situation sécuritaire « s’étant améliorée, il n’est, évidemment, plus nécessaire de mobiliser un aussi grand nombre de gardes communaux ». A ce titre, le ministre a indiqué avoir tenu hier matin une réunion avec les représentants de la garde communale. « La prise en charge de ce corps s’est faite au départ, dans des conditions un peu trop rapides. Nous les avons écoutés, nous avons enregistré leurs doléances et des solutions seront apportées en concertation avec eux sur leur devenir pour que ce soit un devenir à la hauteur des efforts et des sacrifices qu’ils ont consentis, mais également en fonction de leurs capacités », a ajouté M. Ould Kablia. Le ministre a exprimé « la reconnaissance et la gratitude » de l’Etat pour le « travail gigantesque » accompli par ce corps pour protéger le pays et pour son rôle dans la lutte antiterroriste.
l Sur un autre chapitre, et en réponse à une question sur le statut des travailleurs des Assemblées populaires communales (APC), M. Ould Kablia a indiqué que le texte était pratiquement « prêt » et qu’il ne restait plus que le point relatif au régime indemnitaire.
Le ministre de l’Intérieur l’a rappelé hier
Les marches à Alger ne sont pas autorisées pour des impératifs de sécurité
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a rappelé hier, à Alger que les marches ne sont pas autorisées dans la capitale en raison d’impératifs de sécurité et en raison du désordre qu’elles pourraient provoquer. « Il y a des impératifs de sécurité. Les marches à Alger risquent de créer du désordre », a déclaré M. Ould Kablia à la presse en marge de la cérémonie d’ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation. Le ministre a expliqué que ces impératifs « concernent, d’abord, la sécurité des marcheurs eux-mêmes et, ensuite, la protection de la ville contre toute menace terroriste ». Il a précisé que ce n’est pas l’état d’urgence qui interdisait les marches à Alger mais la loi 91-19, réaffirmant que les marches sont autorisées dans tout le reste du pays.
« Dans tous les pays du monde, les réunions et manifestations publiques sont régies par des lois et personne ne manifeste s’il n’obtient pas d’autorisation », a-t-il ajouté.
l Par ailleurs, le ministre a jugé « exagéré » le chiffre de 35.000 policiers déployés à Alger les jours des marches non-autorisées, relevant que ce chiffre représente la moitié de l’effectif de la Sûreté nationale « en service » pendant 8 heures.
Il a expliqué que la Sûreté nationale compte dans son ensemble 180.000 policiers qui travaillent par brigades de 8 heures, ce qui porte le nombre de policiers en service à chaque instant et sur tout le territoire nationale à 60.000. La presse étrangère elle-même, a-t-il dit, a constaté qu’à la place de la Concorde (ex-place du 1er Mai), il n’y avait que deux unités républicaines de sécurité, soit 400 éléments.
l Interrogé sur l’éventualité de donner l’agrément à de nouveaux partis politiques, le ministre a indiqué que « l’Etat prend des mesures en commençant par les questions prioritaires pour le citoyen d’ordre économique et social ».
« Les préoccupations politiques suivront, et c’est le gouvernement qui décidera du moment opportun », a-t-il ajouté.
l D’autre part, M. Ould Kablia, en réponse à une question, a démenti avoir déclaré qu’il existait des « lieux de détention secrets » en Algérie.
« La loi sur l’état d’urgence donnait au ministre de l’Intérieur la faculté de placer des personnes suspectes en internement administratif, cette disposition a été levée en même temps que l’état d’urgence », a-t-il souligné.
Il a également expliqué que pour pouvoir procéder à l’internement administratif d’une personne, dont les activités sont dangereuses pour la sécurité du pays, une décision de justice est indispensable.