Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a adopté, hier, une attitude ferme à l’égard des Syriens qui occupent les voies publiques.
“Nous interdisons que les Syriens restent sur la voie publique, auquel cas nous prendrons des sanctions pour faire respecter la dignité et l’autorité de l’État.” C’est, du moins, ce qu’a soutenu, hier, le ministre lors du forum hebdomadaire du journal Liberté. “Les Syriens préfèrent se retrouver dans les squares que dans les lieux d’hébergement que nous leur avons consacrés”, note le membre du gouvernement, relevant qu’“ils préfèrent les squares pour bénéficier de la charité des citoyens”.
Plus précis à ce propos, il indiquera que “pour nous, il s’agit de les regrouper pour assurer leur sécurité, pour qu’ils puissent être pris en charge sur le plan de l’hygiène, de la santé et pour la scolarité des enfants en âge de l’être”.
“Beaucoup de Syriens que nous considérons comme étant des gens qui fuient une mauvaise situation sécuritaire sont accueillis en Algérie”, dit-il, notant qu’“on essaye de les prendre en charge convenablement”. Le nombre de Syriens sans hébergement actuellement est de 422 répartis sur 11 wilayas. “On va les aider avec le Croissant-Rouge et la DAS, ainsi que des associations sérieuses qui ne politisent pas le problème”, indique le ministre au journaliste, auteur de la question. Il est utile de préciser, à ce propos, que les Syriens venus en Algérie en touristes ne peuvent ouvrir droit qu’à une demande d’asile. EIle doit être impérativement déposée avant l’expiration du délai de séjour légal qui est de trois mois. Ils tomberont sous le coup du délit de l’immigration clandestine. La convention de 1951 énonce que ces Syriens ne peuvent pas exiger un statut de réfugiés. Le ministre de l’Intérieur a donné, en outre, des clarifications par rapport aux rumeurs circulant à propos d’éventuels Algériens partis en Syrie pour combattre le régime en place. “Les Algériens peuvent voyager librement, et quand ils quittent l’aéroport, on ne sait pas où ils vont”, dit-il, avant de préciser que “les services de sécurité algériens ne sont pas en contact avec leurs homologues syriens à ce sujet”.
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