Le ministre de l’intérieur ,Daho Ould Kablia tranche:«Aucun nouveau parti ne sera agréé…»

Le ministre de l’intérieur ,Daho Ould Kablia tranche:«Aucun nouveau parti ne sera agréé…»

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales estime que l’information portant création de quatre partis est «une invention de la presse».

Aucun nouveau parti n’a été agréé. Le gouvernement ne pense pas le faire pour l’instant. C’est ce qu’a précisé le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia. «Aucun parti n’a reçu d’agrément et nous ne le ferons pas avant que le nouveau projet de loi organique sur les partis ne soit définitivement adopté et promulgué», a annoncé hier à Boudouaou, le premier responsable du département, et ce, en marge de la livraison de la 2e rocade Sud d’Alger par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul.

M. Ould Kablia a tenté ainsi d’apporter un démenti aux informations rapportées par la presse nationale. Certains quotidiens avaient publié des informations selon lesquelles quatre nouveaux partis seront créés après avoir reçu l’aval du ministère de l’Intérieur.

Il s’agit du Front pour la justice et le développement du dirigeant islamiste Abdallah Djaballah, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, (non agréé et constitué depuis plus de deux ans), le Front démocratique de l’ancien chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali, (privé d’agrément depuis 2000) et l’Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounès (en attente d’agrément depuis sa fondation en juillet 2004).

Pour le ministre, ces informations sont une pure invention de la presse qu’il refuse de prendre en considération. «C’est une information inventée par la presse et je ne peux pas constamment prendre en considération ce que la presse publie et me faire dire ce que je n’ai pas dit», a-t-il apporté dans sa mise au point. Le ministre précise également que la création de nouvelles formations politiques va se faire dans le cadre de la nouvelle loi organique relative aux partis.

«Le gouvernement a pris l’initiative de proposer une nouvelle loi organique sur les partis, il faut attendre d’abord que cette loi soit promulguée, parce que c’est cette loi qui contient tous les éléments d’appréciation pour accorder ou refuser la création de nouveaux partis politiques», a-t-il précisé encore.

Et d’ajouter un autre élément de cette nouvelle loi. «Pourquoi je parle de cette loi et non pas d’une autre? Parce qu’elle donne plus de droit à ceux qui souhaitent créer de nouveaux partis dans la mesure où elle offre la possibilité de tenter une action de recours contre la décision du ministère de l’Intérieur», a-t-il répondu.

Cette déclaration ne manquera pas de faire réagir la classe politique nationale, notamment les dirigeants des partis qui ne sont pas encore agréés. Cela d’une part.

De l’autre, elle donnera du grain à moudre à plusieurs responsables politiques qui contestent le rythme d’exécution de ces réformes annoncées lors du discours du président de la République, le 15 avril dernier.

Par ailleurs, il sera pratiquement impossible à ces partis de participer aux élections législatives prévues en avril prochain dans la mesure où ils n’auront pas le temps de s’y préparer.