Le ministre de l’Habitat, Nourredine Moussa, à la radio : Le Logement promotionnel aidé (LPA) pour «assurer l’équité sociale»

Le ministre de l’Habitat, Nourredine Moussa, à la radio : Le Logement promotionnel aidé (LPA) pour «assurer l’équité sociale»

Après la location-vente et le LSP, le ministère de l’Habitat lance le LPA (Logement promotionnel aidé). Une nouvelle formule d’accès au logement, élaborée dans un souci d’équité sociale, selon les termes du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Nourredine Moussa, qui était hier l’invité de la rédaction de la chaîne III de la radio nationale. Le représentant du gouvernement a relevé la différence entre les deux formules : la location-vente et le LSP.

Il a rappelé que dans la location-vente, le citoyen remet un apport initial de 280 000 DA et paie la totalité du prix du logement qui est de 1 400 000 DA sur une période de 25 ans, avec un taux de crédit de 0 %. Dans le LSP, l’apport initial est de 800 000 DA, auxquels s’ajoutent un crédit bancaire et une aide de l’Etat de 700 000 DA. Contrairement à la location-vente, le postulant paye une somme totale de 2 100 000 DA, avant même d’accéder à son logement et ce, avec un taux de crédit «commercial» qui est de 6% à 7%. «Ce qui est injuste et non équitable» considère le ministre. Pour réparer cette injustice, poursuit-il, «nous avons regroupé les deux programmes». La nouvelle formule LPA est destinée aux salariés percevant entre 24 000 DA et 72 000 DA mensuel. L’Aide de l’Etat sera de 700 000 DA pour les salariés qui perçoivent entre 24 000 DA et 48 000 DA et de 400 000 DA pour les salariés qui perçoivent entre 48 000 DA et 72 000 DA.

L’Etat a décidé que le taux de crédit -qui était de 0% pour la location-vente et de 6% à 7% pour le LSP-, soit unifié et de seulement 1% : «Le trésor public prend le différentiel sur le crédit bancaire et le citoyen ne paye que 1%». En plus, il y aura des abattements sur le prix du terrain : 80% à Alger, Oran, Constantine et Annaba, 95% dans les Hauts plateaux et le Sud et 90% dans les autres wilayas. «Maintenant, je pense que nous avons introduit réellement de l’équité pour les mêmes catégories sociales», a conclu l’invité de la rédaction.

Interrogé sur la situation administrative et juridique des constructions non achevées, le ministre de l’Habitat a rappelé qu’un cadre juridique est mis en place pour la régularisation de tous les cas. «Démolir n’est pas une solution», a-t-il dit au sujet des constructions illicites, insistant sur la prévention et le respect du plan de construction. Selon Nourredine Moussa, 70 000 demandes de régularisation sont enregistrées au niveau de la Commission nationale chargée de la régularisation des constructions inachevées. 30 000 demandes ont été approuvées et réglées mais ceci n’est pas chose facile, a-t-il souligné. Selon ses dires: «la question est très compliquée. Ça demande un travail très pointu». Et le ministre de rassurer : «Nous avons mis en place une cellule pour répondre aux cas spécifiques en vue de permettre aux bénéficiaires de jouir de leurs biens».

Par Karima Mokrani