Le ministre de l’Habitat à propos du certificat négatif, « Un document incontournable »

Le ministre de l’Habitat à propos du certificat négatif, « Un document incontournable »

« C’est un simple document administratif qui prouvera que le citoyen ne possède aucun bien immobilier », a affirmé Tebboune.

Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier, à Alger, que le certificat négatif, exigé aux souscripteurs au logement AADL, est une pièce constituante du dossier. Il a indiqué que ce document est à la fois « incontournable et obligatoire » pour tous les souscripteurs. S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue en marge de la cérémonie de remise du prix national d’architecture et d’urbanisme 2014, le ministre dit ne pas comprendre cette panique des citoyens. « C’est un simple document administratif qui prouvera que le citoyen ne possède aucun bien immobilier », a-t-il souligné.

Quel intérêt d’exiger ce document au moment où les souscripteurs passent par le fichier national du logement ? Pour Tebboune, le fichier est social et ne couvre que les aides de l’Etat. De ce fait, il a estimé que « 99% des souscripteurs ne sont pas concernés par l’établissement de ce document ». Pour les personnes qui possèdent des biens immobiliers à titre d’héritage, le ministre a tenu à faire la part des choses. Il a précisé que ceux possédant des lots de terrain seront exclus des listes des bénéficiaires. Mais pour ceux qui ont hérité de biens immobiliers dans l’indivision, il a assuré qu’ils ne seront pas effacés des listes. Il a fait savoir que le payement de la deuxième tranche du programme AADL s’effectuera, à la fin de l’année ou, au plus tard, au premier trimestre 2016. Selon lui, tous les souscripteurs vont recevoir leur décision d’attribution de logement. Autre annonce : tous les souscripteurs possédant le certificat négatif peuvent se rapprocher de l’AADL pour payer la deuxième tranche. Pour ce qui est de l’éventualité de mettre en œuvre une formule de logement dédiée aux émigrés, le ministre de l’Habitat a indiqué que le dossier est ouvert. Toutefois, il a reconnu la complexité de la démarche en l’absence de mécanismes de contrôle capables de vérifier les informations émanant de nos émigrés. Mais si l’opération se concrétisait, Tebboune a précisé qu’elle-ci ne concernerait que les émigrés inscrits sur les fichiers des consulats.

Les architectes : « Qu’on nous fasse confiance » Auparavant, le ministre a indiqué, lors d’une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie de remise du prix national de l’architecture, qu’il est grand temps de se projeter dans la qualité en matière de construction de logements. Il a exhorté les architectes à plus d’innovation et de créativité dans la conception urbanistique et architecturale. Pour lui, il faut mettre un terme aux anciennes méthodes qui ont donné une image hideuse à nos villes. « Aujourd’hui, il est intolérable de continuer sur les mêmes conceptions et les même empreintes urbanistiques. Il faut mettre de la qualité et de l’innovation dans la façon de concevoir nos logements et construire nos ville », a-t-il soutenu. Dans cette optique, le ministre a souhaité que les architectes imprègnent une vision futuriste à leur œuvre. Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de construire des bâtiments intelligents qui offrent toutes les commodités aux citoyens mais aussi qui accordent une place aux énergies renouvelables. C’est ainsi qu’il a fait savoir qu’une décision a été prise par les pouvoir publics de doter la nouvelle ville de Sidi Abdellah d’éclairage public alimenté par l’énergie solaire.

Pour sa part, le président du conseil national de l’Ordre des architectes, Djamel Chorfi, a souligné que les architectes sont capables de relever les défis et répondre aux attentes des pouvoirs publics pour peu que ces derniers « nous fassent confiance ». Il est à noter que le prix national d’architecture et d’urbanisme (prix du président de la République) a été attribué à l’architecte Smaïl Mellaoui pour la réalisation du siège de l’agence Touring Voyage Algérie de Biskra. Le deuxième prix, celui du Premier ministre, est revenu à l’architecte Tarek Bey Ramadane pour la réalisation de la « Résidence les tours » au niveau d’Oued Fayet. Le troisième, celui du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, a été décerné à Ben Ferradj Kamel Mohamed pour le projet de réalisation de 320 logements au niveau de la wilaya d’El Oued.

Amokrane H.