Les deux gisements de Bir Sebaa et de Bir Msana (Hassi Messaoud) sont entrés en production samedi, permettant de renforcer la production pétrolière de l’Algérie avec un apport supplémentaire cumulé de 32.000 barils/jour dans une première phase.
Les deux gisements de Bir Sebaa et de Bir Msana (Hassi Messaoud) sont entrés en production samedi, permettant de renforcer la production pétrolière de l’Algérie avec un apport supplémentaire cumulé de 32.000 barils/jour dans une première phase. Ces deux gisements ont été mis en service par le ministre de l‘énergie, Salah Khebri, en présence du PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, et les représentants des partenaires étrangers dans ces gisements.
L’état de viabilisation de la ville nouvelle de Hassi Messaoud, est en phase finale. C’est ce qu’a affirmé hier le ministre de l’Energie, M. Salah Khebri, lors d’une déclaration à la presse en marge de sa visite de travail et d’inspection à Hassi Messaoud. Une ville nouvelle que Khebri entend « moderne », dotée de toutes les commodités, d’une conception « originale » et conforme aux traditions architecturales de la région, mais aussi une ville qui sera construite conformément aux règles de l’efficacité énergétique, avec une l’isolation thermique, une économie d’énergie et l’utilisation de l’énergie solaire et éolienne et des fibres optiques…
Vu la conjoncture actuelle caractérisée par une baisse des prix du pétrole, et répondant à une question relative à ce projet, notamment l’éventuel arrêt des travaux, le ministre a précisé que « le projet est toujours maintenu, car il remplace l’actuelle ville dont les habitants courent un danger, affirmant que la ville nouvelle va constituer une véritable opportunité à ceux qui désirent investir dans différents domaines d’activités, à l’instar du logement, l’équipement public, la santé, l’éducation, l’énergie, l’eau », a-t-il assuré.
M. Khebri a par ailleurs, espéré que l’OPEP parvienne à concrétiser une reprise des prix initiaux du baril de pétrole lors de sa prochaine réunion. Projeté sur une superficie de 4.483 hectares, cet ambitieux projet, qui englobe une superficie de 2.044 hectares destinés à l’urbanisation et une autre de 1.161 ha retenue au titre du plan d’extension, prévoit, outre les habitations, des structures administratives, instituts universitaires, centres de formation, de recherches, de développement, des édifices publics, ainsi que des installations sportives et édifices religieux. Située dans la zone de Oued El-Maraâ, à équidistance des villes de Ouargla, Touggourt et l’actuelle Hassi Messaoud, cette ville nouvelle devra être moderne alliant l’utile et l’agréable, à travers l’exploitation de l’énergie solaire, le respect de l’environnement et la valorisation du cachet architectural local.
Concernant les deux projets qui ont fait l’objet d’une inauguration, à savoir celui du gisement de Bir Sbaa et celui de Bir L M’sana, le ministre a fait savoir que la région de Hassi Messaoud « recèle un grand potentiel » en matière de pétrole et de gaz, qui doit être « impérativement » détecté et réaménagé pour augmenter la production nationale. Il a, à ce titre, donné des instructions fermes pour ce qui a trait au renforcement de la sécurité de toutes les infrastructures hydrocarbures, en particulier ceux du Sud.
Le pétrole de Bir Sebaa est extrait au rythme de 20.000 barils/jour
Le groupement algéro-vietnamien à Bir Sebaa a été inauguré, hier par le ministre de l’Energie, M. Salah Khebri. Il a entamé à la mi-juillet l’extraction de son gisement de pétrole au nord-est de Hassi Messaoud, dont la mise en exploitation dans sa première phase table sur une production de 20.000 barils par jour (b/j) avec le forage de 16 puits.
Selon l’exposé fourni au ministre, le groupement envisage d’augmenter dans sa deuxième phase cette capacité de production pour atteindre 40.000 b/j à l’horizon 2019, par le renforcement des équipements et installations industrielles sur ce champ comprenant neuf puits de pétrole, avec notamment le forage de 20 puits, le site atteindra au total 36 puits pour les deux phases.
Près d’un milliard de dollars sont déjà investis dans le développement de ce gisement dans lequel le groupe vietnamien Petrovietnam interviendrait à 40%, contre 35% pour Petroleum Authority of Thailand, via la filiale PTTEP-Algeria, et 25% pour le groupe public algérien Sonatrach, sur une durée d’exploitation de 25 ans. Le gaz associé issu du gisement sera cédé, selon les explications fournies au ministre, à la Sonatrach à travers un ouvrage de transport de 130 km jusqu’à Hassi Messaoud.
La stratégie de développement au niveau de ce groupement est prévue pour être réalisée en deux phases. La première consiste en la construction d’une base industrielle et la seconde prévoit la construction d’un train de production pour l’augmentation de la production, sachant que la première goutte de pétrole a été décelée très récemment.
Le rapprochement de la Sonatrach et de Petrovietnam, pour ce projet, a donné lieu à un niveau de performance rarement égalé dans l’industrie pétrolière, a assuré le directeur du projet. Le groupement algéro-vietnamien Bir Sebaa a achevé, en 2008, les travaux d’exploration et a signé, en 2011, un contrat avec le consortium japonais Japanese Gas Corporation (JGC) and JGC Algeria SPA. Le consortium s’était engagé pour réaliser les installations industrielles de traitement de pétrole, de pipelines d’expédition de pétrole et de gaz ainsi qu’une base industrielle sur le champ de Bir Sebaa.
Le groupement renferme 750.000 barils de réserve sur place, ainsi que 187 de réserves récupérables avec un taux de récupération de 25%.
La mise en service de ce groupement permettra d’ajouter un apport de 7.300.000 barils par an à la production nationale, pour atteindre dans sa globalité 14.600.000 barils par an, ainsi que 500.000 mètres cubes par jour de gaz associé qui peuvent être envoyés à Hassi Messaoud pour traitement.
Inauguration du gisement Bir El M’sana
Le ministre a procédé par la même occasion à l’inauguration du gisement de Bir El M’sana situé à 24 km à l’est de Hassi Messaoud dont la mise en production du champ a démarré par l’ouverture du puits BMS-7, le 17 juillet 2015. Le contrat de ce projet regroupe la Sonatrach, CEPSA et PETRONAS. Il concerne la réalisation d’installations industrielles pour le développement de ce gisement pour un montant de près de 167 millions de dollars. Il renferme une unité de production de pétrole brut d’une capacité de 12.000 barils par jour, d’un pipeline d’une longueur de 25 km, d’une unité d’expédition de pétrole brut vers le réseau de canalisation de Sonatrach et d’une base industrielle.
Selon les explications présentées au ministre, la mise en exploitation de ce gisement devrait contribuer à l’augmentation de la production de pétrole. Il intervient suite à un deuxième appel d’offres lancé en mai 2010 et dans lequel 25 sociétés étaient en lice dont 8 préqualifiées avant de retenir la firme vietnamienne. Un premier appel d’offres lancé en juillet 2008 avait été déclaré infructueux pour coût élevé.
Le contrat relatif à l’exploitation de ce gisement a été signé en septembre 2000. En 2010, la production d’hydrocarbures du groupe Sonatrach s’est établie à près de 214 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep), dont 55,3 millions de Tep de pétrole brut et 145,8 milliards de mètres cubes de gaz naturel, selon les chiffres de la compagnie. La Sonatrach a mis en place un plan d’investissement de l’ordre de 65,7 milliards de dollars d’ici 2012. Un plan qui vise à renforcer ses capacités dans le domaine de l’exploration. Pour les deux gisements le partage de production a été opéré selon les termes de la loi algérienne sur les hydrocarbures qui impose la règle de 49-51% à ses partenaires. Par ailleurs, la mise en service de ces deux nouvelles usines, la production nationale en pétrole augmentera de 32.000 barils par jour, sachant que la production de l’Algérie au sein de l’Opep est de 1,2 million de baril par jour.
Kafia Ait Allouache