Le ministre de l’éducation veut éviter le bras de fer avec les syndicats en plein période d’examens

Le ministre de l’éducation veut éviter le bras de fer avec les syndicats en plein période d’examens
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La grève, mercredi dans le secteur de l’éducation a, assurément, bien agacé le ministre de l’éducation qui a profité jeudi d’une rencontre avec les directeurs de l’éducation au sujet de la réforme pour faire un certain nombre de mises au point.

Par rapport aux motifs de la grève avancés par la Syndicat National des travailleurs de l’Education (SNTE), le ministre, bille en tête, répond que “la plupart des revendications des syndicats du secteur ont été satisfaites, il ne reste que certaines revendications nécessitant l’implication d’autres secteurs”.

Baba Ahmed admet cependant que le décret exécutif 12-240 du 29 mai 2012, amendant et complétant le décret exécutif 08-315 du 11 décembre 2008, relatif au statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale ne peut être révisé.

Au yeux des syndicats, cette loi est porteuse d’exclusion à l’égard d’une certaine catégorie de professeurs du primaire et du fondamental qui se retrouvent en position inférieure dans la nouvelle grille salariale. Chose que revendiquent principalement les syndicats.

Primo, ce décret vient juste d’être publié, justifie le ministre et secundo ajoute t-il « il faut des arguments suffisants ». Ce qui ne semble pas être le cas à ses yeux au vu de l’argumentaire présenté par les syndicats. Mais pour autant, le ministre de l’éducation ne cherche pas le bras de fer avec les syndicats sachant qu’il serait mal venu, compte tenu de la période (compositions et examens de fin d’année).

Il préfère juste mettre en avant l’intérêt des élèves, en considérant que ces syndicats “représentent une force de réflexion, de proposition et de solution”. Donc pas uniquement de revendications laisse t-il entendre par élision. Pour Baba Ahmed, engagé par ailleurs en plein chantier de le dé-tricotage de la Réforme Benbouzid, l’important « est de “créer un climat de confiance mutuelle et à établir des relations sereines et équilibrées”.

A ce propos, il rappellera avoir reçu le 8 novembre 2012, les sept syndicats agréés pour écouter leurs préoccupations et que le ministère avait pris en charge toutes les propositions présentées par les syndicats consignés dans des procès-verbaux. Ce qui n’est pas l’avis des syndicats et c’est pour cette raison qu’ils sont montés au créneau.

Une montée au créneau qui a eu pour effet de perturber mercredi les activités pédagogiques dans les établissements où le SNTE compte des adhérents.

Aussi, le ministre a-t-il appelé à mettre l’intérêt de l’élève au dessus de toute autre considération, assurant que les portes du ministère restent ouvertes aux partenaires sociaux pour le dialogue et la concertation autour de toutes les questions concernant le secteur.

Les syndicats accepteront –ils la main tendue du ministre ? Une question qui trouvera sa réponse dans les prochains jours, puisque d’autres syndicats come l’UNPEF, le syndicats des proviseurs et des censeurs ont déjà déposé des préavis de gréve.