Le phénomène des cours particuliers, qui a pris u fil des années des proportions démesurées, constitue indéniablement une des tâches sur le sombre tableau de l’Éducation en Algérie. Ces cours, dit particuliers ne relèvent plus de la pédagogie, mais du vulgaire mais néanmoins lucratif business qui a complément dévoyé la pratique scolaire.
Aujourd’hui les élèves sont soumis à un véritable chantage de leurs enseignants qui les obligent insidieusement à venir chez eux prendre des cours, moyennant rétribution conséquente. Ce commerce est si florissant que les enseignants, qui lèvent le pied à l’école officielle pour s’économiser pour les cours particuliers, ouvrant des classes un peu partout, dans des caves, des garages, qui ne répondent à aucune norme pédagogique ou de sécurité.
Les appels incessants des spécialistes, des organisations des parents d’élèves à mettre fin à ce commerce des cours n’ont pas jusque-là reçu d’échos auprès des autorités qui s’abritent derrière la liberté des parents. Mais vu l’ampleur de la catastrophe, l’actuel ministre a, semble t-il, pris la décision de mettre le holà.
En effet Baba Ahmed a annoncé lors de son passage au forum d’El Moudjahid que ses services ont préparé un projet d’arrêté ministériel qui sera soumis au Premier ministre. Le but, selon lui, étant de « mettre fin à une pratique qui a des conséquences négatives sur le cursus de l’élève ». Le ministre dénonçant ces cours dira que « l’élève devient passif et non actif, car ne fournissant aucun effort. Les cours particuliers ne sont qu’un bourrage de crâne. L’enseignant va jusqu’à gonfler les notes pour faire croire aux parents que leurs enfants font des progrès grâce aux cours particuliers ».
Le ministre de l’éducation , qui a indirectement chargé son prédécesseur Aboubakr Benbouzid, jusque-là épargné, admet que “c’est à l’élève de faire une demande à l’enseignant. Mais que ce dernier oblige l’élève à prendre des cours pour se faire payer , c’est inadmissible et c’est une grave atteinte à, l’éthique scolaire”.