Le ministre de l’Education déclare la guerre aux cours particuliers Fini

Le ministre de l’Education déclare la guerre aux cours particuliers Fini

Le ministre de l’Education, Abdelatif Baba Ahmed, semble décidé à mener une guerre ouverte contre le « business » des cours particuliers.

Des textes sont cours d’élaboration par son département pour lutter contre un phénomène qui a démesurément pris des proportions au niveau de tous les paliers de l’enseignement.



A l’issue d’une réunion avec la Fédération nationale des parents d’élèves, le ministère a déclaré dans un communiqué que « le dossier des cours particuliers est à l’étude et fera l’objet de larges concertations avant l’élaboration des textes organiques pour lutter contre ce phénomène ».

Ces dernières années, les élèves désirant améliorer leur niveau de scolarité se voient infliger des «cours particuliers» par les enseignants qui exercent dans les mêmes établissements scolaires.

Certains se voient arrondir leurs fins de mois en donnant des cours à des élèves sans obéir à un cadre règlementaire. Auparavant, les cours particuliers étaient limités à quelques matières où les élèves avaient des difficultés scolaires. Ces cours se déroulaient avec l’autorisation des responsables d’établissements sur des heures précises.

Mais ce phénomène qui inquiète au plus haut point les parents d’élèves est devenu un « vulgaire business d’enseignants sans éthique ». La Fédération des parents d’élèves appelle les pouvoirs publics à « mettre fin à cette situation qui constitue un danger pour la scolarité des élèves et menace la stabilité du secteur ».

Mais pourquoi qualifier cette situation de danger ? Il faut dire selon des témoignages que cette situation s’est corsée avec l’avènement des cours chez des enseignants qui proposent des tarifs « particuliers » souvent avec 1.000 DA de l’heure.

Des enseignants proposent des cours au sein de certains établissements sans que leurs responsables les considèrent comme un moyen illégal de donner des prestations scolaires alors qu’ils sont payés pour donner des cours selon le programme scolaire établi officiellement. Il faut rappeler que seuls les élèves de terminale dans le cycle secondaire ont droit à une demi-heure de plus de cours pour la préparation de leurs examens.

Ces derniers peuvent recourir en dehors des établissements scolaires à des cours de soutien pour améliorer leurs acquisitions. Idem pour les élèves des autres cycles qui peuvent recourir à des cours de soutien uniquement pour la préparation de leurs examens de fin d’année (BEF et BEM).

Le ministre de l’Education avait souligné dans une déclaration à la Radio en mai dernier que ce phénomène est dû « à la pression des élèves et des syndicats en raison du non avancement du programme causé par la surcharge ». Mais cette fois, Baba Ahmed voudrait instruire par des mesures coercitives une situation qui n’a que trop duré et face à une « anarchie » dans laquelle les cours sont donnés.

Fayçal Abdelghani