Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelouahab Nouri, n’a pas écarté un éventuel tour de vis sur les importations des produits de luxe.
Le gouvernement envisage de suspendre ou du moins réduire les importations des produits de luxe. Cette éventualité n’a pas été exclue par le ministre de l’Agriculture, aujourd’hui, en marge d’une séance plénière de l’APN consacrée aux questions orales. M. Nouri n’a pas cité les produits qui seront concernés par cette mesure restrictive, mais tout porte à croire qu’il s’agirait des fruits exotiques hors saison comme la banane, kiwi, ananas et mangues ou encore le saumon fumé, les boissons alcoolisées de grandes marques et le caviar.
La restriction pourrait également toucher les autres produits non alimentaires tels que les bateaux de plaisance, les bijoux, les montres, les voitures de prestige ou encore les vêtements de haute couture.
«Le citoyen s’interroge d’ailleurs sur l’utilité de l’importation de ces produits de luxe», a fait observer le ministre qui a tenu à assurer par la même occasion que les importations de tous les produits de large consommation vont se poursuivre.
Cette décision s’inscrit sans doute dans le cadre des mesures prises par le gouvernement afin de réduire l’impact de la chute des cours du pétrole sur l’économie nationale, à l’issue du conseil restreint, convoqué mardi par le président Abdelaziz Bouteflika.
Bien que les produits agricoles de luxe ne représentent qu’un taux relativement bas de la structure des importations algériennes, il n’en demeure pas moins qu’ils contribuent, que ce soit en valeur ou en volume, à gonfler la facture alimentaire qui a atteint 10,2 milliards de dollars durant les onze premiers mois de l’année en cours, contre 8,7 milliards de dollars à la même période de l’année précédente, soit une hausse de 19,27%.
Noreddine Izouaouen
