Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Ould Abbes a annoncé, hier à Alger, le retrait d’agréments à quatre importateurs de médicaments en raison de leur non-respect du programme d’importation signé le 15 novembre dernier.
Refusant de dévoiler les noms des concernés, le ministre a précisé lors d’une rencontre au ministère avec les importateurs et fournisseurs de produits pharmaceutiques, qu’ils seront complètement rayés de la liste des importateurs. Cette décision intervient après la fin de l’ultimatum donné par le premier responsable du secteur, soit le 20 avril, pour que les fournisseurs des produits pharmaceutiques respectent leurs engagements d’importation. Le ministre a, ainsi, mis à exécution sa menace.
Il a, dans le même contexte, affiché sa satisfaction quant au taux des importations, établi sur la base du bilan donné par les importateurs, où il a été constaté que 20 % des médicaments uniquement sont importés. Le ministre a estimé qu’une nouvelle dynamique insufflée au secteur a apporté ses fruits et la production locale couvre les besoins, à hauteur de 80%. Le ministre a annoncé par la même occasion, la signature des programmes prévisionnels pour 2013 pour les importateurs, le 1er octobre 2012,
expliquant que cet avancement de la date permettra aux fournisseurs pour les négociations commerciales. Par ailleurs, le ministre a annoncé l’annulation de la décision de la création de nouvelles officines dans les centres hospitalo-universitaires (CHU). Elle intervient après que le syndicat des pharmaciens d’officine algériens (SNAPO) ait envoyé une correspondance au ministère, en date du jeudi 26 avril, affichant son mécontentement et menaçant de lancer un mouvement de contestation, si la mesure est maintenue. Interrogé en marge de la rencontre, M. Messaoud Belamri, Président du SNAPO
nous a indiqué que cette mesure est » décourageante » à l’endroit des officines privées au nombre 8 665, dont 50 conventionnées avec la CNAS. Il explique que cette loi est valable en cas de refus des pharmaciens privés d’assurer les permanences, ou lorsque ces derniers ne commercialisent pas les médicaments à usage hospitalier prescrits pour les maladies lourdes.
Or ces officines respectent ces deux points d’où la non-utulité de créer d’autres officines hospitalières, qui risque de pénaliser le privé. Le même interlocuteur a ajouté que le problème ne consiste pas en la distribution des produits, mais plutôt dans leur disponibilité sur le marché national.
Samira Azzegag