Le ministre de la santé dément:Pas de circulaire interdisant le hidjab

Le ministre de la santé dément:Pas de circulaire interdisant le hidjab

En marge de l’inauguration du premier service d’immunologie en Algérie, hier, à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a démenti formellement l’émission par son département d’une circulaire obligeant le personnel hospitalier féminin à substituer le port du Hidjab par un simple foulard.

Pour le ministre, le port du voile relève des libertés individuelles garanties par la Constitution.

Il a, en outre, qualifié cette information, parue dans un quotidien national, d’un sas diffamatoire avant de s’interroger sur les vraies motivations ayant conduit ces auteurs à émettre une déclaration d’une telle nature.

Toutefois Djamel Ould Abbès indiquera que l’unification de la couleur du foulard est plus qu’indispensable au même titre que le port de la blouse blanche, et ce pour des exigences du secteur et des questions d’ordre hygiénique.

À cet effet, évoquera-t-il, tout le personnel féminin portant le hidjab et exerçant dans des hôpitaux, cliniques et autres infrastructures sanitaires doivent s’astreindre à porter un foulard de couleur blanche : « Aucune circulaire n’a été émise pour le remplacement du hidjab par un foulard simple. Le port ou non du hidjab est une liberté individuelle.

Sauf que, après avoir assisté à des scènes dans certains hôpitaux, à l’instar de celui de Blida, nous avons pris la décision d’unifier la couleur du foulard pour les femmes voilées et ces dernières sont astreintes à le mettre, au même titre que la blouse blanche», dira-t-il.

Par ailleurs, en ce qui concerne l’importation du matériel destinés aux hôpitaux, le ministre a insisté sur la nécessité d’outrepasser les intermédiaires de toutes les transactions et dira à ce sujet que : « l’État mettra tous les moyens pour financer l’achat du matériel médical, toutefois, il faut bannir l’utilisation d’intermédiaires qui s’interposent entre le fournisseur et l’acquéreur (hôpitaux), ce qui émane d’une gestion rationnelle des ressources nationales. »

Par ailleurs, lors de sa halte dans la nouvelle infrastructure qui accueillera le service des urgences, Djamal Ould Abbès, qualifiera les retards dans la réalisation de cet édifice, qui ouvrira bientôt ces portes aux malades, de regrettable et que les 30 milliards de centimes alloués à sa réalisation ne sont que la conséquence des retards enregistrés, précisant que les travaux de réalisation ont été coiffés par ses prédécesseurs depuis 2002, date de lancement de ce projet.

Kamal Lembrouk