Le ministre de la communication prudent sur les attaques visant le premier ministre: Djamel Kaouane : “Je n’ai pas d’information”

Le ministre de la communication prudent sur les attaques visant le premier ministre: Djamel Kaouane : “Je n’ai pas d’information”

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, dit ne pas avoir d’éléments d’information sur la polémique et les “attaques” qui visent ces derniers jours le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune.

S’exprimant lors d’un point de presse, tenu en marge de sa visite de travail à Boumerdès pour s’enquérir de l’avancement du fil rouge spécial incendies de la radio locale, le ministre, qui a réfuté le terme “attaque” contre le Premier ministre, a tout simplement invité les journalistes à poser la question à l’intéressé. “Posez ces questions au Premier ministre, moi je n’ai pas connaissance de ces éléments d’information et je ne reprends pas les termes que vous utilisez, bien que vous ayez le droit de le faire”, a précisé Djamel Kaouane, évitant de s’étaler davantage sur le sujet qui fait polémique.

Interrogé sur l’état d’avancement de l’opération d’audit qu’il avait annoncée au mois de juin pour vérifier l’authenticité des informations ayant servi à faire valoir la qualité du journaliste professionnel, le ministre a indiqué qu’il ne s’agit nullement d’une chasse aux sorcières, encore moins de décisions spectaculaires, mais juste d’une régularisation qui va cibler les erreurs enregistrées dans l’octroi de la carte de presse professionnelle qui est provisoire. “L’objectif principal est de réajuster l’opération dans le cadre du processus de renouvellement de la carte professionnelle pour permettre l’octroi de la carte de presse professionnelle aux seuls journalistes professionnels”, ajoutant que cette opération, qui s’inscrit dans un cadre réglementaire, facilitera le travail aux journalistes pour l’installation du Conseil d’éthique et de déontologie. “Les journalistes ont un grand rôle à jouer dans ce processus et le ministère de la Communication est là pour les accompagner.”

Le ministre a également affirmé que le code de l’information est à l’étude, précisant que des dispositions y seront introduites, notamment en ce qui concerne la presse électronique. “Il y a un groupe de travail qui se penche sur la presse électronique qui est l’avenir de la presse”, a-t-il expliqué. Sur les dérapages des caméras cachées diffusées par certaines chaînes privées, le ministre a jugé insuffisantes les mesures prises : “J’estime qu’on aurait dû faire plus pour éviter de telles situations”, rappelant les missions et responsabilités de l’autorité qu’il gère, “l’Arav”, mais qui se trouve, selon lui, “dans un état embryonnaire”. Le représentant du gouvernement a annoncé la création, pour bientôt, de trois groupes publics de presse.

Il s’agit de d’un groupe de presse écrite réunissant tous les organes de la presse publique, un autre groupe chargé de la gestion des imprimeries publiques. Cette reconfiguration des journaux publics, pour rappel, actée par le Conseil de la participation de l’État (CPE), vise à faire face aux difficultés économiques de ces entreprises. Dans le même sillage, le ministre a indiqué que la presse en général traverse actuellement des difficultés financières en raison de la baisse des revenus publicitaires.

Au sujet du fil rouge spécial incendies et trois jours après son lancement, le ministre a considéré cette initiative “très louable” et elle est en train d’enregistrer une forte adhésion des citoyens, notamment les auditeurs de toutes les Radios nationales, ajoutant que des centaines d’appels sont enregistrés chaque jour sur les alertes des feux de forêt.