Après le pari gagné du million de logements fin prêts avant la fin de cette année, un autre engagement est tenu, celui de la qualité que le secteur a pris dans le cadre du futur quinquennat 2010-2014.
C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Habitat, Noureddine Moussa, dans son discours d’ouverture de la rencontre qui a regroupé, hier, au siège du département ministériel, les directeurs des équipements publics, du logement et des OPGI des 48 wilayas. Une réunion-bilan au cours de laquelle le ministre a manifesté sa satisfaction quant à la réussite de son secteur dans la bataille engagée dans la réalisation du programme du million de logements, initié par le président de la République et inscrit dans le cadre du quinquennat 2005-2009. Ainsi 953 000 logements sont achevés et 100 000 seront livrés (actuellement à plus de 70%) vers la fin de l’année en cours, soit 50 000 logements de plus par rapport aux prévisions. À cela, il faut ajouter 580 000 logements en cours de réalisation et 317 000 autres en cours de lancement.
L’analyse de ces chiffres fait ressortir que le secteur de l’habitat est à l’aise, d’une part par rapport au programme en cours (2005-2009), et, d’autre part, le programme futur (2010-2014) prévoyant un million de logements toutes formules confondues. Cependant, si des imperfections ont quelque peu entaché les réalisations passées, le ministre a tenu à rappeler avec une rigueur certaine aux présents que les mentalités doivent impérativement changer en matière de qualité. “Nous avons gagné la bataille de la quantité, il nous reste à mener la bataille de la qualité. Pour cela, il n’est plus question d’accepter un cahier des charges galvaudé. Aujourd’hui, notre préoccupation majeure, ce sont les études. Il faut des consultations systématiques de sorte à aller du mieux au parfait. Le choix des BET doit revêtir le plus grand sérieux”.
J’ai eu à constater des descentes d’eaux pluviales dans certaines cités comme une verrue sur le nez. Les études doivent inclure tous les emplacements des commodités de manière intelligente. De la loggia à la cuisinière, tout doit être étudié. Je ne le répéterai jamais assez : le choix des BET est une question sérieuse.
Chez nos voisins, on remarque que des BET de renom ont des petits projets de 20 à 30 logements. Soulignant toutefois que des améliorations ont été apportées depuis l’adoption du nouveau cahier des charges en 2007, il a insisté sur le fait que ce document (cahier des charges) doit être “en chantier permanent”. Le ministre n’a pas manqué de revenir sur un point important à savoir la viabilisation du terrain avant le lancement de tout projet. “On ne donnera pas de programmes, si le problème du foncier et du POS n’est pas réglé. Tout programme est soumis avant son lancement à l’exécution du POS avec l’espace constructible, le choix du terrain, la viabilisation et enfin les études”, explique-t-il. Il faut savoir aussi que désormais le plan de masse d’un projet de plus de 100 logements doit passer par l’aval du ministère.
De même que le premier responsable du secteur a tenu à rappeler aux directeurs le respect de l’aspect architectural, des plans de masse, la qualité des matériaux de construction, l’économie d’énergie. “Rapprochez-vous du Cnerib (Centre national des études et recherches intégrées au bâtiment) qui mettra à votre disposition son savoir-faire dans ce cadre”, dira-t-il, tout en demandant à tous les présents de veiller scrupuleusement à la réalisation des projets en cours, le ministère les a exhortés à faire confiance aux jeunes ingénieurs et architectes qui constituent la relève de demain.