Le ministre allemand de l’Intérieur appelle à une interdiction partielle du voile intégral.

Le ministre allemand de l’Intérieur appelle à une interdiction partielle du voile intégral.

upload_-1Dans une Allemagne encore marquée par les attentats survenus durant l’été et où les thèmes de l’intégration des musulmans et de la lutte contre la radicalisation prennent de plus en plus d’ampleur, le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a appelé, vendredi 19 août, à une interdiction partielle du voile intégral (niqab ou burqa).

« Nous sommes d’accord pour rejeter la burqa, nous sommes d’accord que nous voulons légalement introduire le principe de montrer son visage là où c’est nécessaire pour notre société : au volant, lors de procédures administratives, au service de l’état civil, dans les écoles et les universités, dans le service public, devant les tribunaux », a-t-il dit à l’antenne de la chaîne télévisée ZDF.

Thomas de maizière s’était entretenu plus tôt avec ses homologues conservateurs des Länders qui soutiennent largement l’idée d’une interdiction du voile dissimulant le visage.

Une interdiction générale serait inconstitutionnelle

Le calendrier de son application n’a cependant pas été précisé par le ministre de l’Intérieur qui devra, en premier lieu, convaincre les sociaux-démocrates du SPD, alliés au sein du gouvernement à la CDU d’Angela Merkel, opposés à cette interdiction.

« On va avancer étape par étape, mais je pense que beaucoup de choses peuvent être approuvées », a affirmé Thomas de Maizière, après avoir exclu la semaine dernière une interdiction générale du voile intégral qui serait, selon lui, inconstitutionnelle.

Le ministre doit, au cours d’une conférence de presse, présenter vendredi en fin de matinée une « déclaration de Berlin » sur la sécurité et l’intégration signée de tous les ministres de l’Intérieur conservateurs des États-régions allemands.

Après une série d’attaques en juillet dont certaines revendiquées par l’organisation État islamique,Thomas De Maizière avait déjà annoncé une série de mesures le 11 août pour renforcer la sécurité dans le pays, notamment la déchéance de nationalité pour les combattants jihadistes binationaux à l’étranger, des renforcements des moyens humains et techniques de la police et des services de renseignement.