Les unités de productions qui devaient assurer un service minimum durant les deux jours de l’Aïd El Adha n’ont pas respecté les dispositions prises par le ministère du commerce.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue au siége de l’Ugcaa, Saadi Abderhman, représentant du ministère du Commerce a fait savoir que la permanence n’a pas été respectée par toutes les unités de production réquisitionnées par son département pour assurer leur services au citoyen durant les deux jours de l’Aïd.
» Les 407 unités de production mobilisées pour subvenir aux besoins des citoyens n’ont pas respecté les dispositions du ministère du commerce et ont baissé rideaux durant les deux jours de l’Aïd « , a-t-il expliqué. Selon le même conférencier, les boulangeries qui ont assurées la permanence de l’Aïd s’élève à 98%.
Le responsable de département de Benyounes, n’a pas manqué de pointer du doigt certaines boulangeries qui n’ont pas respecté la permanence. Il s’agit selon les données fournies par les agents de contrôle de 2% uniquement. A noter que la tension sur le pain persiste encore dans la capitale même aux quatrièmes jours après l’Aïd, et ce, malgré toutes ces mesures appliquées par les autorités publiques.
Le même responsable reconnaît tout de même que les quantités de pain produites durant les deux jours de l’Aïd restent insuffisante par apport à la demande. Saadi Abderhmane, s’est dit conscient de ce problème ainsi que des boulangers qui ouvrent uniquement pour vendre des gâteaux ou de » Kalbloz « . » C’est vrai que ce volet n’a pas été pris en charge, mais il y a une réflexion dans ce sens. C’est probablement dû au manque de la main d’oeuvre au niveau de la capitale « , dira til.
Pour les commerçants des fruits et légumes, 98% des commerçants ont assurés la permanence de l’Aïd. Le même taux de relève a été assuré par les commerçants dans différentes activités. Le responsable du ministère du commerce justifie ce manque d’engagement par le manque de conscience chez les commerçants qui pénalisent le citoyen. » La permanence est une culture au stade embryonnaire qu’on a instauré depuis uniquement 2012 avec un cadre juridique récent qui date de l’Aïd El Fitr. Donc son amélioration se fera au fur et à mesure « , explique M. Saadi.
La même source a fait savoir que des sanctions seraient prises à l’encontre des contrevenants conformément à la réglementation en vigueur qui prévoit une amende comprise entre 30.000 DA et 200.000 DA ainsi qu’une fermeture administrative pour une durée de 30 jours pour les commerçants récidivistes.
Le porte parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Salah Souilah, qui a abordé la flambée des prix des produits alimentaires et fruit et légumes, explique cette dernière par l’avidité des commerçants. Afin d’y remédier, il propose de plafonner le prix de ces produits avec une marge bénéficiaire, pour mettre fin à cette anarchie dans les marchés et permettre aux contrôleurs de faire leur travail.
L. A. R.