Les prix de détail des légumes frais ont enregistré une baisse durant les deux premières semaines du mois de Ramadhan en comparaison à la même période de l’année écoulée. Cette petite chute des tarifs varie entre -2% à -21%. Les tarifs des produits agricoles frais et alimentaires se sont d’ores et déjà radoucis à l’entame de la seconde quinzaine du mois de Ramadhan, avec une offre suffisante sur les marchés de gros.
Une fois passée la première semaine du mois, les prix sont revenus à la normale après une légère percée provoquée surtout par l’intervention des commerçants occasionnels qui créaient une fausse situation de pénurie en stockant des produits de large consommation quelque jours avant le début du mois sacré dans le but de les revendre à des prix supérieurs. Mais une fois les stocks constitués par les spéculateurs épuisés, la situation est revenue à la normale. L’exception provient, toutefois, est-il mentionné dans un bilan émanant du ministère du Commerce, des prix de la tomate fraîche qui ont connu une augmentation passant de 43 DA en 2012 à 57 DA le kilogramme en 2013, confirmant ainsi la même tendance observée pendant la première décade du mois sacré. Les poivrons et les piments ont eux-aussi suivi la même évolution à la hausse. Si une baisse des prix est à signaler pour les légumes, les fruits dans leur totalité, ont, cependant, subi une nette flambée allant de +5% à +44%, comparée à la même période de l’année 2012. L’exemple le plus édifiant reste les dattes dont les tarifs ont augmenté de 300 DA durant les deux premières semaines de Ramadhan 2012 à 446 DA actuellement. Les pommes locales et celles d’importation, les pastèques, les pêches ont tous affiché une hausse se situant entre 5 % et 15 %. À noter, cependant, le rôle primordial joué par le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) dans l’équilibre observé sur les marchés pour la première fois depuis de longues années. Mis en place pour la première fois en 2008, le Syrpalac devient d’année en année un véritable instrument de régulation tant souhaité par les pouvoirs publics.
L’effet Syrpalac…
Une hausse évaluée entre +1% et +14%, a touché, par ailleurs, les viandes rouges (fraîche et congelée). La viande ovine locale est cédée à 1 283 DA le kilogramme pour ces deux semaines du Ramadhan, contre 1 130 DA en 2012. La viande bovine locale, quant à elle, est vendue ces jours-ci, à 1 025 DA contre 950 DA en 2012. Une certaine stabilité est également remarquée à près de 950 DA des prix de la viande bovine congelée.
Les importations des viandes fraîches ou réfrigérées ont atteint 25,37 millions de dollars durant les 5 premiers mois de l’exercice 2013 contre 16,22 millions de dollars à la même période en 2012, en hausse de 56,40%. Le volume total introduit sur le marché est estimé à 4 828 tonnes contre 2 891 tonnes à la même période en 2012 soit une hausse de 67%. Pour la première fois, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) a délivré des dérogations à des opérateurs économiques pour l’importation de la viande fraîche sous vide. La tutelle a pris toutes ses dispositions pour faire face à la forte demande en viandes et surtout la flambée des prix de ce produit durant le mois de Ramadhan. Mieux, à cette occasion, l’Algérie a importé également près de 12 000 têtes de bovins d’engraissement qui s’ajouteront au cheptel produit et engraissé localement. Si l’on ajoute à cette viande fraîche, la congelée, la facture globale des importations entre janvier et mai derniers, est évaluée à 79,31 millions de dollars contre 98,64 millions de dollars à la même période de 2012, en baisse de 19,60%. Les agents du ministère du Commerce a observé une baisse à -4%, du poulet éviscéré passant de 350 DA à 337 DA le kilogramme. Ceci est essentiellement dû aux effets du Syrpalac mais aussi suite aux mesures prises par les pouvoirs publics depuis début 2013 et portant, en particulier, sur l’allègement de la charge fiscale (TVA) sur les intrants des aliments de volaille.
B. K