C’est ce qu’a indiqué, hier, le président du directoire du SGP Cintra, Bendahmen Sidi M’hamed, précisant que le dossier de l’une d’entre elles, sans la citer, a été envoyé au ministère des Finances.
Ces entreprises sont durement touchées et connaissent des difficultés financières ou de gestion. Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, interrogé à ce propos, hier, en marge de la rencontre avec les entreprises opérant dans son secteur, a indiqué que son département « est là pour consolider l’outil public national, mais il faut que ces entreprises fassent leur propre mise à niveau sur tous les plans, y compris mental ».
Le ministère des Travaux publics se propose d’« accompagner, à travers un débat franc et serein, la consolidation de l’outil public et privé du secteur ».
L’objectif, selon le premier responsable des travaux publics, est d’achever les projets en cours et d’entamer ceux programmés pour le plan quinquennal 2010-2014.
Le prochain plan prévoit, pour le secteur des travaux publics, le lancement du projet de la rocade des Hauts-Plateaux (1 300 km), de 34 nouvelles voies rapides de 100 km chacune, la rocade nord-sud Alger-Tamanrasset, a rappelé, hier, M. Ghoul.
De nouvelles routes visant le raccordement entre l’autoroute Est-Ouest avec les axes principaux des routes nationales et la rocade des Hauts-Plateaux sont également projetées pour la même échéance.
Il est prévu, en outre, le lancement de nouveaux projets d’infrastructures routières devant permettre de faciliter et d’optimiser la circulation à partir et vers plusieurs ports et aéroports du pays. Le ministre a insisté sur l’importance des projets qui attend son secteur dans les prochaines années.
« Ce qui a été réalisé est important, ce qui reste à faire l’est beaucoup plus », a-t-il dit à l’adresse des opérateurs de son secteur. C’est ainsi qu’il a mis l’accent sur le volet formation des cadres des entreprises publiques et privées.
« Il faut encourager les entreprises publiques et privées et les bureaux d’étude à s’encadrer de compétences », a-t-il indiqué. Au total, 3000 projets de formation ont été lancés par le secteur pour une enveloppe de 2000 milliards de dinars, ce qui a permis la formation de 7000 cadres, dont 4000 dans le cadre de la réalisation de l’autoroute Est-Ouest.
Le secteur des travaux publics compte 4000 entreprises publiques et 650 bureaux d’études, selon M. Ghoul. « Ce patrimoine doit être préservé et rendu plus efficace », a-t-il estimé.
C’est ainsi qu’il a appelé les entreprises à s’orienter vers de nouvelles filières, telles que celles de la signalisation routière, de l’aménagement de surface et de l’embellissement.
Amar Ghoul entend également inculquer ce qu’il appelle le « génie relationnel » entre les différentes entreprises opérant dans le secteur, y compris avec les entreprises étrangères.
« Nous sommes là pour améliorer les textes, consolider toutes les procédures entre les entreprises et l’administration pour améliorer trois paramètres importants : la qualité, les délais et le coût des projets », a lancé le ministre, qui a évoqué dans ce cadre la préparation d’un projet de loi-cadre des travaux publics.
Le dossier de ce projet, qui encadre tous les textes réglementaires éparpillés dans d’autres secteurs, est aussi sur la table du secrétariat général du gouvernement, a-t-il précisé.
Le ministre a démenti les informations faisant état d’une réévaluation du coût de revient de l’autoroute Est-Ouest. « Tout a été ficelé par une autorisation de programme, c’est un montant plafonné à 11 milliards de dollars », a-t-il soutenu.