Le ministère des Transports veut réglementer l’activité des taxis

Le ministère des Transports veut réglementer l’activité des taxis

Répondant jeudi aux questions orales lors de la séance plénière de l’APN, Amar Tou, ministre des Transports, a indiqué que son département élaborait actuellement un décret exécutif réglementant l’activité des taxis.

M. Tou a précisé que ce nouveau texte réglementaire viendra remplacer la loi en vigueur en la matière, datant de 1993, et permettra de définir les droits et devoirs des chauffeurs de taxis et du client. Parallèlement à ce segment du transport, celui des transports collectifs fera l’objet également d’une nouvelle réglementation.

Chez les nombreux syndicats des taxis, l’annonce de cette nouvelle réglementation sera à coup sûr favorablement accueillie, étant donné qu’elle a constitué depuis plusieurs années une de leurs principales revendications. Dans toutes les plateformes de revendications annoncées, l’abrogation des anciens textes législatifs était vivement recommandée du fait qu’ils étaient révolus.

En plus et en ayant participé à la confection de cette première mouture, les représentants des taxis ont soulevé la question des licences d’exploitation, un document exigé pour l’activité mais dont les montants de location ont doublé, voire triplé, en raison de la forte demande, notamment de la part des jeunes taxieurs qui ont acquis des véhicules neufs dans le cadre des crédits à la consommation et qui ont trouvé dans l’activité de taxi le seul et unique débouché.

A ce sujet et afin d’éviter que ce document ne soit un objet de surenchère, les syndicats ont toujours prôné le retour aux autorisations administratives délivrées par la wilaya. L’autre sujet brûlant est sans doute dans les arriérés fiscaux de la majorité des taxis et les syndicats demandent soit un rééchelonnement, soit carrément une amnistie fiscale jusqu’aux années 2000.

Toutefois, d’autres questions méritent toute l’attention, comme c’est le cas de la formation des taxis qui ne dure que quelques mois actuellement et ayant comme conséquence un manque de maîtrise flagrant des connaissances élémentaires du métier. L’obligation d’inscrire cette activité dans un cadre de service public permettra de dépasser l’esprit actuel qui règne au sein de la corporation, à savoir l’exercice d’une profession libérale dans son sens le plus étroit.

A une question relative à la mauvaise gestion du port d’Alger et son engorgement, le ministre a répondu qu’il ne connaissait plus aucun engorgement depuis l’entrée en vigueur de la décision ministérielle qui permet l’orientation de certains produits importés vers d’autres ports que celui d’Alger, comme c’est le cas des voitures pour lesquelles les ports de Jijel, Béjaïa et Mostaganem ont été désignés.

Avant l’application de la décision à la fin 2009, quelque 37 navires attendaient quotidiennement en rade, alors qu’aujour d’hui ce nombre a été réduit à sept, a affirmé M. Tou. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que les quais d’Alger seront réaménagés de manière à accueillir les grues de port qui seront acquises par le partenaire «Port de Dubaï» en vue d’accélérer la cadence du chargement et du déchargement des navires.

Salah C.