A moins d’un mois d’un examen décisif pour des milliers de candidats, au coeur des discussions s’affichent les conséquences de la grève des enseignants en début d’année qui a provoqué de lourds retards dans les programmes scolaires.
Dernière ligne droite pour les élèves des classes de terminale. Dans une semaine, les cours s’arrêteront pour laisser place aux révisions. A moins d’un mois d’un examen décisif pour des milliers de candidats, au coeur des discussions s’affichent les conséquences de la grève des enseignants en début d’année qui a provoqué de lourds retards dans les programmes scolaires.
Par ailleurs et comme le veut désormais la tradition, les préparatifs du baccalauréat s’accompagnent de la fameuse polémique autour du seuil exigé par des lycéens habitués à connaître d’avance le canevas des cours qui seront pris en compte pour la confection des sujets d’examen. A ce propos, le ministère de l’Éducation nationale dément les allégations sur les sujets du Bac.
«Des médias ont publié les leçons supposées être données à l’examen du Bac, ce qui est totalement faux», affirme le ministère de l’Éducation nationale qui rappelle, dans un démenti, que «rien n’a été encore décidé tant que le rapport de la commission nationale chargée du rattrapage des cours après la grève n’est pas encore élaboré». S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le sous-directeur des programmes de l’enseignement secondaire au ministère de l’Éducation nationale, avait assuré qu’«il sera fin prêt au début du mois de mai, et c’est sur la base de ce rapport qu’on prendra les décisions qui s’imposent ».
Sid-Ahmed Toumi n’a pas manqué d’afficher son étonnement face à cette sortie médiatique, dont les auteurs, a-t-il soutenu, «n’ont aucune relation avec le secteur de l’Éducation tant les anomalies sont nombreuses». «Les gens qui ont diffusé de telles informations ne savent même pas faire la part des choses et différencier entre une matière et une filière», a-t-il réagi avec ironie. Voila qui met fin à toutes les supputations. Le responsable du département de Baba Ahmed rassure, en outre, que les sujets qui seront présentés au Bac ne concerneront que les leçons dispensées. Des leçons qui prendront fin dans une semaine.
«Le concept de seuil de la limitation des cours signifie pour nous que le candidat au baccalauréat ne sera interrogé que sur les cours effectivement dispensés durant l’année scolaire. Et lorsqu’on sait que les examens de fin d’année sont avant tout évaluatifs, il est illogique d’évaluer un élève sur une leçon qu’on ne lui a pas dispensée », a-t-il expliqué. Toutefois, l’inquiétude des lycéens et de la famille de l’éducation est cependant restée intacte. La grève qui a duré près de quatre semaines n’aura pas été sans conséquence. Les lycéens ont accumulé un grand retard.
Le plan de rattrapage mis en place par le département de Baba Ahmed n’a visiblement pas fonctionné comme prévu. Lycéens et enseignants se sont plaints du rythme imposé pour tenter de rattraper les cours. Pour sa part, le CLA (le Conseil des lycées d’Algérie) avait rappelé, dans une déclaration publiée suite à leur réunion du 25 avril, qu’il reste encore de nombreuses heures de cours à rattraper, depuis la grève des enseignants qui avait empêché la tenue régulière des cours. Qu’en est-il du rattrapage de ces heures et quelles mesures vont être mises en place pour ne pas pénaliser les élèves, s’interroge le CLA.
Pour rappel, les lycéens avaient, juste à la reprise des cours après une grève qui aura paralysé les établissements scolaires, investi la rue pour exiger le fameux seuil institué par l’ancien ministre de l’Éducation. Après plusieurs rassemblements, le ministère de l’Éducation s’était voulu rassurant, affirmant que si les doléances des lycéens n’étaient pas recevables dans la forme, les dispositions habituelles pour assurer un bon déroulement des examens seront mises en place.
M. B.