Par Ali AMZAL
L’autorisation de la tenue de la réunion a été délivrée au profit de Djamel Ould Abbès, que le ministère de l’Intérieur reconnaît en tant que SG du parti.
L’étau se resserre sur les têtes réclamées par le Hirak, notamment les 3B restants. Et la tenue de la réunion du comité central du FLN, ne fera qu’accélérer les choses, du fait que son ordre du jour unique, concerne, la désignation du nouveau secrétaire général du parti et met inévitablement Mouad Bouchareb sur un siège éjectable.
A cet effet, l’autorisation de la tenue de la réunion a été délivrée au profit de Djamel Ould Abbès, que le ministère de l’Intérieur reconnaît en tant que SG du parti. Ce dernier présidera cette réunion du CC ce mardi 23 avril, au Centre international des conférences à Alger(Aïn Benian).
Signant son retour avec force, sur la scène politique et médiatique, après cinq mois d’absence et une démission justifiée par son état de santé, Ould Abbès, semble vouloir renégocier sa position au sein du parti, et tirer profit des situations troubles qu’a connues le FLN, ces derniers temps, notamment, celles qui ont opposé l’actuel coordinateur du parti avec les membres du comité central. Dans le but, de son départ de la tête du parti et par conséquent précipiter son éviction de la présidence de l’APN.
Poussant l’outrecuidance à son comble, Ould Abbès, avait ressurgi lors de la réunion des deux chambres pour constater la vacance du poste de président de la République, le sénateur a déclaré qu’il est toujours secrétaire général du FLN et sénateur en même temps depuis le 22 octobre 2016. «Avez-vous vu ma démission?» a-t-il déclaré. Il est à rappeler, que les guerres intestines au sein du FLN, font rage depuis la désignation de l’actuel coordonnateur. Le 30 mars passé, lors d’une réunion des membres du comité central, les dirigeants du parti, anciens ministres du gouvernement et ancien président de l’Assemblée populaire nationale, ont décidé de «ne pas prendre en considération tout ce qui émane de la direction actuelle du parti sous la direction, de Mouad Bouchareb, en étant une instance non illégitime, et à élire un nouveau chef du parti». Et ce en plus de la requête qui a été signée par une trentaine de membres du comité central, et adressée au Conseil de l’Etat pour dissoudre l’instance dirigeante du parti présidée par Mouad Bouchareb.
Par ailleurs, l’ambition d’Ould Abbès à écarter Mouad Bouchareb de la composante du parti, peut, selon certains observateurs, répondre à sa motivation de réorienter le parti sur une ligne de conduite, plus proche du développement de la situation politique du pays, et représente par conséquent, une préparation du parti, à la période de transition qui semble se profiler dans l’optique d’une issue à la crise politique.
En outre, le retour de Ould Abbès au-devant de la scène, suscite plusieurs interrogations, notamment sur le fonctionnement juridique et administratif du parti. Dans ce sens, bon nombre d’observateurs se demandent qui a ordonné l’organisation de la réunion du comité central, notamment en l’absence de son président?