Le ministère de l’Intérieur autorise la réunion du CC du FLN jeudi prochain et Belayat crie au « coup de force »

Le ministère de l’Intérieur autorise la réunion du CC du FLN jeudi prochain et Belayat crie au « coup de force »
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Est-ce le début de la fin de la crise au FLN ? Tout porte à le croire. Selon une source bien informée, le ministère de l’intérieur a donné aujourd’hui même l’autorisation au Comité central de tenir sa réunion le 29 août prochain à l’hôtel Riadh. La demande d’autorisation serait déposée, selon cette même source, par Ahmed Boumehdi, membre du bureau politique.

Cette brusque accélération des choses, après plusieurs mois de statut quo paralysant, serait le fait du président Bouteflika qui aurait, en sa qualité de président du parti, sifflé la fin de la récréation. Et si tout se passe bien donc, jeudi prochain, le FLN aura enfin son nouveau secrétaire général, qui succédera à Abdelaziz Belkhadem. Et ce sera probablement l’ex président de l’APN, Amar Saidani, dont on dit qu’il jouit du soutien du président Bouteflika.

Sauf que la demande d’autorisation déposée au Ministère de l’Intérieur par Boumehdi n’a pas la caution de la direction provisoire actuelle, Abderrahmane Belayat à sa tête. D’ailleurs un des proches du coordinateur par intérim, contacté par Algérie1, nous dit « tomber des nues », en apprenant l’existence de cette autorisation. « Il n’y a que Belayat qui peut faire cette démarche auprès du ministère de l’ intérieur », ajoute notre source qui ajoute que « pas plus tard que ce matin, Belayat a eu des conversations téléphoniques avec Si Affif, Ziari et d’autres membres du BP et à aucun moment il n’a été question de cette réunion du CC jeudi prochain ».

Outre le fait de considérer la demande d’autorisation de réunion comme « illégale », dés lors qu’elle n’a pas été faite dans le respect des formes, les proches de la direction actuelle , plutôt favorables à un SG choisi par consensus, sont persuadés que le quorum ne sera pas atteint jeudi prochain. Et faute de quorum, pas d’élection. « Et dans le cas d’un coup de force, que chacun assume ses responsabilités », ajoute notre source qui se prévaut, elle aussi de « solides appui chez les décideurs”.

Les partisans du choix consensuel, entendent également mettre des cailloux dans les chaussures de Saidani en lui sortant l’affaire du PNDRA, un lourd dossier de corruption dans lequel il serait impliqué. C’est dire que la semaine qui s’annonce sera extrêmement décisive et que les choses au sein du FLN pourraient évoluer soit dans le sens de l’apaisement soit dans le sens de l’enlisement.