Sale temps pour les agents immobiliers. Ces derniers viennent d’être interpellés par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville afin de se mettre en conformité avant le 20 novembre prochain. Passé ce délai, 613 agences immobilières risquent de fermer leurs locaux de manière définitive.
Après le décret exécutif n° 9-18 du 20 janvier 2009 fixant la réglementation relative à l’exercice de la profession d’agent immobilier, de nombreuses agences continuent de persister dans l’informel, ce qui a pour conséquences le gel du marché immobilier ainsi qu’une hausse vertigineuse des prix de vente et d’achat.
Pour le président de la Fédération nationale des agences immobilières, Abdelhakim Aouidat, bien que la démarche du ministère pour remettre de l’ordre dans ce secteur en Algérie soit salutaire, elle a néanmoins contribué à mettre le citoyen et l’agent immobilier face à différentes entraves administratives. Et pour cause, la série de lois promulguée par le ministère en une seule fois, s’appuyant sur la loi de régularisation des constructions non achevées ainsi que la vente et la mise en location de biens immobiliers sans certificat de conformité et l’importance d’avoir un agrément de la part du ministère qui tend à rendre la procédure de la régularisation très longue. Autant d’obstacles qui sèment le désordre dans le marché de l’immobilier.
D’après M.Aouidat, la seule alternative est la lutte contre le marché de l’informel qui privilégie les transactions immobilières de manière illégale, procédé dont le citoyen est le premier à en pâtir. De son côté, Yacine Mahrez, propriétaire de l’agence immobilière El yasmine, agréée par le ministère de l’Habitat, déplore le fait que de nombreuses agences disposant d’un agrément puissent exercer au même titre que celles qui n’en ont pas.