La ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a affirmé jeudi à Alger que son ministère s’attelait, en coopération avec les différentes autorités publiques, à prendre en charge toutes les questions environnementales, notamment les déchets hospitaliers ceux liés aux activités énergétiques.
La ministre qui répondait aux questions orales des membres du Conseil de la nation en séance plénière, présidée par M. Abdelkader Bensalah, Mme Zerouati a réaffirmé que « le traitement des problèmes liés à l’environnement figure parmi les priorités du secteur et des autorités publiques qui veillent à assurer les droit du citoyen à un environnement sain et propre ».
En réponse à une question sur le dossier des déchets hospitaliers en Algérie et les démarches pratiques et juridiques afférentes à leur traitement de façon saine et sécurisée sans porter atteinte à l’environnement, Mme Zerouati a précisé que son ministère veillait à se débarrasser de ces déchets jetés de manière anarchiques », rappelant « l’existence de décrets relatifs à la gestion, au contrôle, au stockage et à l’usage des déchets hospitaliers ».
« La mission de l’élimination des déchets hospitaliers incombe aux entreprises productrices », a-t-elle poursuivi faisant savoir que « ce genre de déchets est enterré actuellement par les centres de traitement des déchets ménagers ».
Soulignant que chacune des étapes de gestion des déchets hospitaliers était soumise à une étude et une autorisation préalable délivrée par les ministères de la Santé et de l’Environnement, la ministre a rappelé les efforts consentis dans ce sens à même de développer la formation et assurer le soutien technique au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière en vue de moderniser les infrastructures d’enfouissement au niveau des entreprises qui produisent ces déchets outre le soutien apporté aux entreprises privées chargées du traitement des déchets.
Outre la mise en place de quatre (4) autoclaves se trouvant actuellement en phase d’exploitation, Mme Zerouati a indiqué, à ce titre, que ses services avaient accordé une accréditation valable pour 5 ans au profit de 50 collecteurs de déchets au niveau national.
Elle a souligné également que des licences avaient été accordées pour l’exploitation de 22 enfouisseurs afin de traiter ces déchets hospitaliers par les ministères de l’Environnement et de la Santé, affirmant que l’opération de gestion et d’élimination des déchets médicaux se trouvait en cours d’examen du degré d’impact sur l’environnement.
La ministre a rappelé que la police scientifique avait adressé des mise en demeure de plusieurs établissements hospitaliers à Ain Defla, Naama, Skikda, Mostaganem et Alger, mettant l’accent sur l’impératif de former et de sensibiliser les employés des hôpitaux.
Répondant à une autre question relative aux mesures prises par le ministère afin de mettre terme aux comportements d’atteinte à l’environnement notamment au niveau des zone d’exploitation de champs et de bassins pétroliers dans le sud en vue de protéger la faune, Mme Zerouati a précisé que « le projet a mis en place une série de mesures concernant ce type de projets énergétiques dont la loi relative aux hydrocarbures faisant obligation à chaque entreprise opérant dans l’exploitation de bassins pétroliers d’élaborer une étude sur les probables incidences et dangers environnementaux et la soumettre à l’autorité de régulation des hydrocarbures chargée du suivi et de la coordination ».
Elle a affirmé que ces études devront englober toutes les procédures nécessaires pour réduire les incidences négatives pouvant résulter des activités d’exploration et d’exploitations d’hydrocarbures.
Ces activités sont également soumises à la loi relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable, a-t-elle ajouté.
Mme. Zerouati a affirmé que les sociétés activant dans ce domaine étaient pleinement responsables de la gestion de ces déchets et, partant, des frais de leur traitement.
La ministre a, par ailleurs, indiqué que son secteur veillait à effectuer des visites de terrain au niveau de ces gisements et bassins pétroliers afin de s’enquérir de la situation, et coordonner avec SONATRACH pour empêcher l’intrusion de chameaux en leur sein.
Concernant la wilaya d’Illizi, Mme Zerouati a fait remarquer que plus de la moitié des bassins (450) avait été traitée, en sus de l’élaboration des rapports de suivi, à transmettre à l’autorité de régulation des hydrocarbures.
Des conventions, a-t-elle indiqué, avaient été également signées avec les entreprises de traitement durant la période 2016-2019, faisant état de 32 bassins définis au niveau de la wilaya d’Adrar, outre les conventions conclues avec les sociétés de traitement.
La première responsable du secteur a précisé, par ailleurs, que 6 bassins avaient été traités au niveau d’El Oued, deux sont programmés au titre de l’année 2018, et 4 autres sont en cours de réalisation.
Mme. Zerouati a fait savoir que son département avait reçu, de la part de certaines sociétés spécialisées, des demandes d’octroi d’autorisation d’exploitation des structures de traitement des déchets résultant des opérations de prospection, d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures, précisant que ces demandes font toujours l’objet d’étude.
Des agréments ont été délivrés aux entreprises spécialisées dans le domaine de la gestion des déchets spéciaux avant de procéder à leur traitement dans des structures aménagées, a-t-elle conclu.