Le ministère de l’Education recule devant la pression des candidats au baccalauréat

Le ministère de l’Education recule devant la pression des candidats au baccalauréat

A peine la grève des enseignants (quatre semaines) finie, qu’une autre menace d’éclater. Elle est le fait des élèves de terminale qui préparent leur bac.

Au cours ce cette semaine, certains ont tenté de sortir dans la rue, alors que d’autres ont carrément préféré sécher les cours pendant trois jours.

La raison de leur colère : les modalités de rattrapage des cours, telle que proposées par le ministère de l’Education. Ils n’en veulent en expliquant qu’ils n’ont pas “à faire les frais de la grève des enseignants”. Et du coup, ils ont refusé le plan de rattrapage des cours tel que présenté par le ministère de l’éducation.

Encore moins le report de la date du BAC prévue pour le premier juin pour que l’épreuve soit bouclée avant la coupe du monde de football, qui passionnera fatalement les lycées.

La mauvaise humeur ainsi exprimée par les lycées a contraint le ministère à revoir sa copie, y compris sur les questions des seuils de cours sur lesquels porteront les épreuves du bac.

Les sujets des épreuves du baccalauréat 2014 ne porteront que sur les cours “effectivement dispensés” durant l’année scolaire 2013-2014, a ainsi rassuré mardi soir Abdelmadjid Hadouas, le chef de cabinet du ministère.

“Le BAC blanc est prévu pour le mois de mai 2014 et sera suivi d’une période de révision avant le déroulement des épreuves officielles prévues le 1er juin prochain”, a-t-il ajouté.

Concernant le programme de rattrapage des cours perdus, tracé par le ministère de l’Education, suite à la grève observée dernièrement dans ce secteur durant plus de trois semaines, M. Hadouas a fait savoir qu’une instruction ministérielle a été adressée mardi aux directeurs de wilaya pour la mise en oeuvre de ce programme et aux inspecteurs de l’éducation pour le suivi.

Hadouas s’est contenté de dire que le programme en question prévoit de rattraper, dans l’ordre, les cours perdus en tenant compte des capacités d’assimilation des élèves.

En fait, il n’y a pas un programme uniforme de rattrapage, mais c’est du cas par cas. Autrement dit, c’est du cas par cas. Chaque établissement éducatif concerné par la grève doit disposer de son propre programme de rattrapage conformément à une méthodologie pédagogique définie dans le cadre de conseils éducatifs ad-hoc et après concertation entre membres dudit établissement, précise M. Hadouas.

Le programme doit tenir compte d’un certain nombre de facteurs dont le nombre des cours perdus pour chaque matière, d’où la nécessité d’associer les enseignants à la mise en place des plans de rattrapage en présence des délégués de classes outre l’adaptation du programme de rattrapage à la cadence scolaire.

Le programme doit, en outre, être tracé de manière à éviter aux élèves une surcharge et un bourrage de cours, a encore souligné le même responsable.

Pour ce faire, les responsables du secteur préconisent de consacrer le samedi matin et/ou le mardi après-midi au rattrapage des cours avec possibilité de recourir à la première semaine des vacances de printemps pour organiser les examens du deuxième trimestre.

Compte tenu de la fluctuation du mouvement de grève au niveau des établissements éducatifs, M. Hadouas a assuré que “les conseils éducatifs ad-hoc auront la latitude de décider de la manière d’organiser les examens du deuxième trimestre pour les élèves de 3ème année secondaire avec possibilité de ne tenir compte, pour ce trimestre, que des notes des devoirs et celle de l’évaluation continue”.

Enfin le responsable du ministère à invité les élèves de Terminale à “se concentrer sur leurs études et à préparer, dans le calme et la quiétude, pour les examens de fin d’année. Espérons que son message soit entendu.