Le ministère de l’Education Nationale ouvre le dossier de la médecine du Travail : Des postes aménagés pour les enseignants malades

Le ministère de l’Education Nationale ouvre le dossier de la médecine du Travail : Des postes aménagés pour les enseignants malades

La finalisation de l’avant-projet portant création de postes aménagés dans le cadre de la médecine du travail fera l’objet d’une réunion qui regroupera demain au siège central du ministère de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale et les syndicats agréés du secteur ainsi que les représentants de la fédération nationale des associations des parents d’élèves.

Au cours de cette rencontre la commission « postes aménagés », aura à proposer des alternatives aux enseignants qui ayant contracté une maladie au cours de leur parcours professionnel ne peuvent plus enseigner. La commission devra clarifier le cadre juridique et définir les catégories pouvant bénéficier des postes aménagés. Une revendication de longue date portée par les syndicats autonomes qui tentaient depuis longtemps de trouver des solutions aux personnels de l’éducation ne pouvant plus assurer leurs fonctions suite à des maladies professionnelles. Le règlement de ce dossier intervient après celui des œuvres sociales dont la gestion sera finalement confiée à une commission nationale. Il faut noter que l’étude de cette revendication à laquelle tient la famille de l’éducation nationale a été confiée à une commission mixte regroupant des cadres de la tutelle et des représentants des principaux syndicats du secteur. Cette nouvelle structure qui entamera ses travaux demain devait plancher plus précisément sur l’épineux problème des enseignants souffrant de maladies chroniques. “Il faut trouver des solutions urgentes” à ces enseignants qui “ne peuvent plus accomplir leur mission scientifique et pédagogique avec leurs élèves”, précisent les représentants de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef).

La tutelle avait déjà proposé comme première solution la création de postes aménagés pour cette catégorie d’enseignants. Il s’agira ensuite, selon ce syndicat, d’aborder tous les aspects de ce dossier sensible car étroitement lié à des paramètres professionnels, pédagogiques et réglementaires à même de garantir une bonne prise en charge médicale des travailleurs. “Une condition primordiale pour la stabilité et le bon rendement professionnel”. La majorité des enseignants, tous cycles confondus (primaire, moyen, secondaire), ont contracté des maladies chroniques dues à leur métier d’apprentissage à l’intérieur des écoles telles que la dépression nerveuse, les maux de tête, l’allergie provoquée par la poussière de la craie, etc. Seulement une maladie, considérée comme étant une maladie chronique, est prise en charge par la CNAS. Il s’agit de la perte des cordes vocales. Un ancien instituteur en retraite dira : « Je suis en retraite mais je souffre des maux de tête et d’une dépression nerveuse. Je me soignais souvent sans prise en charge de la CNAS ». Il y a lieu de le dire, les enseignants ont fourni des efforts intellectuels considérables durant leurs carrières. Certains d’entre eux ont contracté des maladies diverses liées à l’exercice de leur profession. Or il se trouve que la CNAS ne reconnaît que certaines d’entre ces maladies. A titre illustratif, un grand nombre de dossiers médicaux déposés par les enseignants ont été refusés par la CNAS, sous prétexte que ces dossiers concernent les maladies liées à la profession des enseignants ne sont pas reconnus comme telles par cette caisse.

Sarah S.