Le ministère de l’agriculture rebondit sur les négligences et les mauvaises gestions, Les têtes tombent

Le ministère de l’agriculture rebondit sur les négligences et les mauvaises gestions, Les têtes tombent
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Révélées par le Jeune Indépendant dans ses éditions de juillet, les affaires scabreuses qui ont indisposé le département de l’Agriculture remontent, une à une, sur la place publique.

Après l’affaire de fraude sur les céréales surfacturées aux éleveurs, le limogeage de l’ex-DG de l’OAIC, le mensonge sur l’autosuffisance du blé et de l’orge, l’abattage des jeunes génisses… voilà que le président de la SGP-SGDA, le «Monsieur vin frelaté», est à son tour poussé gentiment vers la sortie. Au même moment, un communiqué de presse révèle un programme de reboisement.

Ce qui renvoie à la thèse de la main pyromane que la mafia des bois avait laissé traîner dans les forêts et légitime le cri de détresse du syndicat des gardes forestiers qui n’ont pas hésité à interpeller les services publics. Et récemment encore, cette histoire d’importation de la pomme de terre qui alimente les débats.

Ce tubercule, objet de notre prochaine enquête. Le président de la SGP/SGDA, Baïzid Boulahouadjeb, a été mis d’office à la retraite et remplacé, mercredi dernier, par l’actuel président de la SGP/PRODA, Kamel Chadi, et ce alors qu’un nouveau président du conseil d’administration a été installé à l’ONCV. Il s’agit de M. Laïb, actuel président du club de football d’El-Harrach, qui a déjà occupé plusieurs postes de responsabilité à l’ONCV.

LG Algérie

MLaïb qui a été installé dans ses nouvelles fonctions au début de la semaine écoulée devrait étudier plusieurs dossiers liés à la gestion de l’ONCV, où figure justement le dossier des vins impropres à la consommation. Selon une source proche de cet office, le conseil d’administration a élaboré une feuille de route avec comme priorité l’assainissement de la situation des vins impropres qui, plus est, occupent beaucoup d’espace inutilement dans les caves.

Et ce sachant que l’ONCV ne dispose pas d’aires de stockage des vins propres et marchands, toutes les caves étant occupées par les vins impropres et inutiles, générant des dépenses énormes pour la location de certaines caves auprès des coopératives. Pourtant, le directeur général de l’ONCV, M. Abdelmadjid Ameziani, avait conclu et adopté un contrat de partenariat avec une société espagnole de droit algérien dans le but de reprendre les vins impropres pour la transformation en alcool «chirurgical».

Selon une source proche du dossier, ce contrat a été annulé par les deux parties suite à des problèmes de non-conformité. Cependant, la société espagnole, spécialisée dans le domaine de la destruction des produits avariés et leur transformation, aurait adressé plusieurs correspondances aux responsables concernés, les invitant à reprendre ce partenariat dans le cadre de la réglementation en vigueur.

Le souci majeur, aujourd’hui, est de prendre en charge rapidement ces vins impropres qui présentent une menace réelle et imminente sur l’environnement, les sols et la santé publique. Dans le cadre d’une bonne gestion financière de ses ressources, l’ONCV devra aussi résorber le problème de la location des caves pour des milliers de litres de vin frelaté.

Ce problème a été soulevé à maintes reprises par l’actuel directeur général de l’ONCV auprès de la SGDA, sans suite à ce jour. A ce propos, des sources proches de l’ONCV croient savoir que l’ex-président de la SGDA aurait été à l’origine de plusieurs blocages, concernant notamment «le dossier des vins impropres ainsi que des projets d’investissement liés aux exploitations des fermes pilotes».

Le nouveau P /CA devrait normalement s’atteler à débloquer les dossiers restés en instance et encourager toutes les initiatives chez les responsables déjà en place. En tout cas, et il convient de le noter, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a menacé de sévir contre toute forme de blocage et de mauvaise gestion dans le secteur de l’agriculture.

A.Timizar