La télémédecine est une nouvelle technique pour la pratique médicale.
Pour notre pays à grande superficie, l’acquisition de cette nouvelle technologie est d’un apport considérable pour le malade et les praticiens en particulier, et la santé en général.
Une convention relative à la mise en place d’un réseau pilote de télémédecine a été signée, hier à Alger, entre le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
La convention vise la mise en place d’un réseau pilote de télémédecine dénommé «Réseau de Télémédecine Algérie» qui doit permettre, selon ses initiateurs, l’accessibilité aux soins de santé à distance et qui va des transferts des données à l’action directe du praticien sur le malade. Ces données sont celles qui sont contenues dans le dossier du patient
(cliniques, para-cliniques et de plateau technique).
De par le monde, la télémédecine est une nouvelle pratique médicale introduite grâce aux technologies nouvelles et qui va révolutionner le secteur de la santé à l’échelle mondiale. Pour faire encore plus simple, il s’agit de soins à distance ainsi que l’échange de l’information médicale. S’y ajoute aussi la formation médicale.
Un médecin peut faire une consultation à distance au patient. Un chirurgien peut même opérer à distance. C’est très récemment, en 1994, qu’eut lieu la première téléchirurgie d’un praticien américain sur sa patiente française. En France, ce n’est qu’en octobre de l’an dernier que le décret relatif à la télémédecine a été publié.
En Allemagne, 7000 cardiaques sont suivis par leurs médecins à distance grâce à la télémédecine.
En Norvège, ce sont près de 400 centres de soins qui sont équipés pour la télémédecine. Il faut préciser aussi que la télémédecine comprend une dizaine d’applications parmi lesquelles on trouve la «téléconsultation», la «téléexpertise» (avis à distance de plusieurs praticiens).
La «télésurveillance médicale», a pour objet de permettre à un professionnel médical d’interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d’un patient et, le cas échéant, de prendre des décisions relatives à la prise en charge de ce patient. Il y a également, la «téléassistance médicale», qui a pour objet de permettre à un professionnel médical d’assister à distance un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’un acte. Comme on le voit, le «spectre» d’utilisation de cette nouvelle technologie est très large. Pour notre pays à grande superficie, l’acquisition de cette nouvelle technologie est d’un apport considérable au profit du malade et des praticiens en particulier et de la santé en général.
Un malade de Tindouf pourra, par exemple, se faire soigner, en temps réel, par un praticien d’un hôpital de la capitale. Des médecins de Tamanrasset pourront solliciter l’avis de leurs confrères spécialistes d’Alger sur le cas d’un malade.
Le tout en une fraction de seconde. De là à dire qu’avec la télémédecine le problème du déficit en spécialistes dans les régions reculées sera réglé, il n’y a qu’un pas.