Le ministère de la Poste et des TIC, et l’ANSEJ, premiers recruteurs de handicapés

Le ministère de la Poste et des TIC, et l’ANSEJ, premiers recruteurs de handicapés
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C’est en présence de représentants du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication et de l’ANSEJ, qu’a eu lieu hier au centre de presse d’El Moudjahid, une rencontre-débat, sur l’emploi et le handicap assurée par l’Association contre les myopathies que préside M. Akli Aknine.

Mme Bourouis F. Z. Nacéra, conseillère au ministère de la Poste et des TIC, et M. Damou Farouk, conseiller à l’ANSEJ, ont rappelé chacun de son côté, les efforts des institutions qu’ils représentent en matière d’insertion professionnelle des handicapés. Cette rencontre a permis d’établir le lien grâce à la visio-conférence avec des représentants d’associations similaires à celle que préside M. Aknine.

L’Association contre les myopathies est en partenariat avec des associations françaises pour un échange d’information et d’expériences. Le président de l’Association contre les myopathies, M. Aknine a rappelé les objectifs poursuivis par l’Association dont il est à la tête, qui consiste à favoriser l’insertion sociale des handicapés et notamment leur insertion sur le plan professionnel. La loi est claire à ce sujet puisqu’elle impose de laisser disponible au niveau des institutions, comme des entreprises, 1% de postes de travail au profit des handicapés. Cette disposition est pourtant loin de trouver une application sur le terrain.  Les représentants français ont rappelé les difficultés rencontrées sur le terrain au sujet de l’insertion professionnelle des handicapés, en France, avant que la situation ne se normalise et que la loi devienne particulièrement contraignante. Intervenant à son tour, Mme Bourouis Nacéra, conseillère au ministère de la Poste et des TIC, souligne les efforts entrepris par l’institution qu’elle représente en faveur des handicapés, notamment au niveau d’Algérie Poste et d’Algérie Telecom, M. Abdelhakim Meziani, directeur de la communication à Algérie Telecom assistait à cette rencontre. Mme Bourouis a noté qu’en décembre 2009, il y a eu accord entre les ministères de la Poste et des TIC, et celui de la Solidarité nationale, pour l’installation de l’internet au profit des institution relevant de la solidarité nationale. Il y a une forte demande précise la représentante du ministère qui parle de e-citoyen, ou information de masse. Avec la bibliothèque nationale, il y a eu élaboration d’un programme au bénéfice des non-voyants, ou comment utiliser les TIC, à travers le braille. Avec e-Algérie, la communauté des handicapés a de quoi satisfaire ses besoins. M. Farouk Damou, conseiller au niveau de l’ANSEJ, a redit toute la disponibilité de l’institution qu’il représente en faveur des handicapés. Les dispositifs en faveur de l’emploi des jeunes, et en faveur de la création de micro-entreprises, le sont pour les handicapés aussi. L’ANSEJ, n’est pas la seule sur le terrain, comme chacun le sait, puisqu’on retrouve l’ANGEM et la CNAC.

Le représentant de l’ANSEJ a rappelé l’évolution du dispositif en matière l’accès à l’emploi qui concerne donc l’ensemble de la population juvénile, en 2003, il y a le relèvement du seuil de l’investissement passant de 5 millions de dinars à 10 millions de dinars. En 2008, le crédit bancaire a donné plus de facilitations pour la concrétisation des projets. C’est l’ANSEJ qui dépose le projet auprès des banques pour le financement. En 2009-2010, plus de 20.000 projets ont été concrétisés. On compte même 22.600 projets en 2010.

L’évaluation des dispositifs a donné lieu à d’autres mesures, en matière de réduction de l’apport personnel. Pour les projets de 5 MDA, c’est 1%. Pour les projets évalués entre 5 et 10 millions de dinars, c’est 2%. Le délai de réponse au financement d’un projet sont fixés à deux mois. Il y a aussi une aide pour l’accès aux locaux pour les handicapés, l’aide de l’Etat est à taux zéro.

Les dispositifs sont ouverts donc aux handicapés avec pour seule condition, mais valable pour tous, d’émettre une idée de projet et la capacité de gérer le projet. Nous avons des jeunes handicapés qui réussissent dans la concrétisation des projets. On leur accorde un accompagnement personnalisé. Nous avons des handicapés moteurs, sourds-muets, visuels, qui ont pu créer des activités. Sur le rôle de l’association, M. Aknine rappelle que celle-ci a pour mission de sensibiliser, informer et recenser. La société civile doit être partie prenante, note l’orateur, dans la prise de décision pour ce qui concerne la communauté des handicapés, car beaucoup de problèmes demeurent en l’état. Dans le débat, il a été question de taux d’invalidité, c’est une direction de l’Action sociale qui fixe les taux, au vu de justificatifs médicaux. 80% des situations de handicap sont invisibles, notent dans leurs interventions, les correspondants français. S’agissant de l’insertion professionnelle, il y a en France aménagement de postes de travail en faveur des handicapés. Cette alternative existe aussi en Algérie. Il y a le temps partiel. S’agissant du secteur de la Poste et des TIC, en dehors des postes ouverts en faveur des handicapés, note Mme Bourouis, le secteur est riche en activités associatives et sportives. En réponse aux problèmes vécus par les handicapés, M. Aknine cite celui de l’accessibilité aux lieux publics qui est le plus sensible, puis celui de l’application des textes. Depuis 2005, notent les représentants d’associations françaises, une loi de 2005, oblige les municipalités à faciliter l’accès des handicapés en fauteuils roulants aux édifices publics les mêmes dispositions valent pour l’accès aux transports en commun, cela étant, disent les mêmes représentants, il faut reconnaître que les pays scandinaves sont réellement en avance dans les mesures prises en faveur des handicapés.

T. M. A.