Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a réagi hier par rapport à l’affaire des bateaux retenus en Turquie, qui a été divulguée dans la presse nationale la semaine dernière.
Un responsable du département de Smaïl Mimoune a donné quelques éléments de réponse à propos de cette affaire classée dans le registre de «litige commercial» qui oppose un certain nombre d’armateurs algériens avec le constructeur turc Ana Group.
Selon un responsable de ce ministère, il s’agit de «17 bateaux de pêche qui sont retenus en Turquie sur une commande de 61 bateaux».
Le même responsable, qui intervenait hier sur les ondes de la Chaîne III, a affirmé que «cette commande a été faite en 1985 et que la construction de ces bateaux devrait être entamée en 2005».
Le responsable du ministère de la Pêche a estimé que les raisons de la crise vécue actuellement entre le constructeur turc et les armateurs a pour origine des problèmes financiers que connaît cette entreprise, chargée de la concrétisation de ce contrat.
Des problèmes qui durent depuis quelques mois déjà et qui se sont répercutés sur les délais et les procédures de réception de ces navires.
«Le constructeur a des problèmes financiers graves et ses différents chantiers sont en situation de faillite», a-t-il affirmé en soulignant que le contrat conclu à Alger a été signé entre les armateurs algériens et le constructeur turc.
En précisant que le ministère a entamé la procédure nécessaire auprès des services consulaires algériens en Turquie, le responsable a indiqué que le ministère va introduire l’affaire au niveau de la justice pour trancher ce contentieux commercial.
Le dossier n’est toujours pas clos puisque le responsable a affirmé que d’autres livraisons sont prévues incessamment.
Selon lui, sept bateaux sur les dix-sept qui sont encore bloqués vont être réceptionnés très prochainement contre une rallonge financière que les armateurs sont contraints de payer.
A noter que cette réaction intervient suite à la menace exprimée par l’association des armateurs ayant dénoncé les faits et la situation intolérable dans laquelle se trouvent les armateurs qui attendent l’arrivée de leurs navires depuis plusieurs semaines.
D’autres questions, sur notamment le remboursement des personnes ayant reçu leurs embarcations mais qui ne sont toujours pas opérationnelles en raison des défauts que ces dernières comportent et des pannes qu’elles ont enregistrés, restent posées.
On relève également la question du payement de la rallonge financière obligatoire pour les armateurs au moment de la réception de leurs navires qui nécessite aussi des éclairages.
Nouria Bourihane