Le ministère algérien de la Culture a démenti l’implication de la ministre Khalida Toumi dans une éventuelle interdiction d’édition en Algérie du roman de l’écrivain et journaliste Mohamed Benchicou
« Le mensonge de Dieu » qui sera publié le 5 mai en France et au Canada.
Dans un courriel envoyé à l’AFP tard lundi soir, le ministère n’a ni démenti ni confirmé que le livre ait été censuré en Algérie, comme l’a affirmé lundi l’auteur. « La ministre (algérienne) de la Culture Khalida Toumi a demandé à ce que ne soit pas octroyé le numéro d’ISBN au roman ainsi que le dépôt légal du livre, ce qui revient à interdire sa publication », avait indiqué M.
Benchicou à l’AFP. Le cabinet de la ministre, dans son courriel de mise au point, précise que Mme Toumi « n’a jamais refusé d’octroyer un numéro ISBN à l’ouvrage de M.
Benchicou intitulé ‘Le mensonge de Dieu’ ». « Cette démarche ne relève pas des attributions du (de la) ministre en charge de la Culture », poursuit le cabinet.
Mohamed Benchicou, directeur du quotidien d’opposition « Le Matin » qu’il avait fondé en 1991 et qui est suspendu depuis 2004, a indiqué avoir déposé sa demande de publication le 19 janvier.
« Le mensonge de Dieu » est un roman de 650 pages, une grande fresque romanesque relatant les destins croisés d’une famille de combattants et qui entraîne le lecteur sur les traces du peuple algérien de 1870 à nos jours.
« Aucune explication n’accompagne cette censure car elle est contraire à l’article 38 de la Constitution algérienne qui garantit la liberté de création », a souligné l’écrivain, emprisonné pendant deux ans pour une affaire de fraude après la publication de son livre « Bouteflika: une imposture algérienne » en 2004.