Le métro d’Alger peine gravement à attirer les voyageurs en attendant le tramway

Le métro d’Alger peine gravement à attirer les voyageurs en attendant le tramway

Sept mois après sa mise en service, les rames du métro d’Alger demeurent désespérément vides. Comme les voyageurs, les chiffres aussi se font rares. Depuis l’annonce des premiers résultats en janvier plus rien n’a été communiqué. Un silence lourd de sens comme l’a révélé l’interview du Pdg de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Omar Hadbi, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. La fréquentation journalière ne décolle pas. Elle a même légèrement reculé.

Il a fallu attendre cinq mois pour que les chiffres sur la fréquentation du métro d’Alger tombent enfin. Un million de passagers emprunteraient ainsi chaque mois l’unique ligne de 9 kms selon Omar Hadbi, Pdg de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), interrogé sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, lundi 28 mai. Nul doute que le faible niveau du résultat ait joué dans ce long silence. Les premiers chiffres avaient été dévoilés deux mois à peine après la mise en service du métro le 1er novembre 2011. Le directeur général de la RATP El-Djazair, Pascal Garret, avait ainsi déclaré que « la moyenne de fréquentation quotidienne du métro d’Alger depuis son inauguration est de 34 657 voyageurs ». Un rapide calcul basé sur le « un million de ! voyageurs par mois » annoncé par Omar Hadbi permet immédiatement de se rendre compte que la fréquentation quotidienne du métro n’a pas augmenté mais elle a même diminué puisqu’elle serait en moyenne de 33 333 passagers.

« On est en deçà de nos attentes »

Confronté à la dure réalité des chiffres, le pdg de l’EMA a confié à l’antenne être « en deçà des attentes ». Lors de l’ouverture du métro, l’objectif affiché par la Ratp El-Djazaïr, chargée de l’exploitation commerciale, était de « 13 millions de voyageurs pour l’année 2012 ». Il faudrait donc que la fréquentation actuelle se maintienne. Or à l’approche des congés d’été, rien ne garanti un tel résultat. A entendre le pdg de l’EMA, ce n’est qu’une question de patience. « Tous les réseaux neufs mettent du temps à se remplir » a-t-il déclaré avant de prendre pour exemple la ligne 14 du métro parisien qui n’a fonctionné qu’à 20% de sa capacit&e! acute; pendant 1 à 2 ans. Selon lui, le salut viendra du tramway. « Avec l’arrivée du tramway, je pense qu’il y aura une augmentation significative du trafic », a-t-il affirmé. En attendant, sachant que le métro peut transporter jusqu’à 25 000 voyageurs par heure et par sens, les 33 333 passagers quotidien sonne comme un semi-échec.