Le métro d’Alger devient une réalité palpable. Ce n’est plus ce projet dont l’idée avait impressionné de nombreux Algérois au début des années 80 sans qu’ils voient jamais le bout du tunnel.
Le projet se concrétise et le rêve se réalise après près d’une vingtaine d’années de léthargie.
Une situation d’attente justifiée par des raisons tout à fait objectives (instabilité politique du pays, terrorisme, manque d’argent…), mais aussi subjectives.
Le métro d’Alger annonce donc son arrivée prochaine. Le voilà avancer d’un pas alerte pour transporter les nombreux résidents de la grande ville dans une aventure qui ne pourrait être que passionnante.
Du moins pour ses débuts. Surtout en ces longs jours d’embouteillages et de dégradation flagrante des moyens de transport en commun. 14 rames tourneront sur la ligne Haï El Badr-Tafoura, transportant chacune un total de 1 200 voyageurs.
70 km/heure est la vitesse des rames pour un intervalle de 3 minutes et 20 secondes. Quatre voitures dans chaque rame.
Pour le moment, il ne s’agit que d’un essai dynamique pour s’assurer de la qualification de tous ses éléments.
Seuls les officiels et des journalistes avaient droit hier à l’invitation du ministre des Transports, Amar Tou, qui a choisi la journée de la célébration de la fête de l’indépendance pour son expérimentation.
L’essai était bien concluant si l’on en juge par la réaction des voyageurs, assez nombreux, qui sont montés à bord, allant de la cité Tafoura jusqu’à Haï El Badr, en passant par la cité 1er Mai, Aïssat Idir, El Hamma, le jardin d’Essais, les Fusillés, la cité Amirouche et la cite Mer et soleil.
Le petit voyage, qui n’a duré que quelques minutes, était très agréable. Tout semble être prêt pour le grand jour dont le ministre refuse de fixer la date.
«Je ne peux pas vous donner une date précise. Une chose est sûre, le métro sera mis en service cette année. Nous avons encore cinq mois avant que l’année 2009 soit terminée», dit-il en réponse à la question insistante des journalistes.
Les ingénieurs du métro précisent que même si tout paraît enfin réglé pour le lancement des locomotives, des essais s’imposent pour s’assurer de la sécurité et du confort pour les citoyens.
Ces essais pourraient durer plusieurs mois. Précisons que trois points importants étaient au menu de la visite ministérielle hier : le poste de commandement centralisé (PCC) sis à Ruisseau et considéré comme le centre névralgique du métro, la station Grande Poste (Tafourah), la plus grande station du métro et, enfin, les ateliers de maintenance de Bachdjerrah.