Le mercure explose en Algérie : ces wilayas se hissent au sommet des zones les plus chaudes du globe

Le mercure explose en Algérie : ces wilayas se hissent au sommet des zones les plus chaudes du globe
Canicule Algérie

L’Algérie continue de faire face à une vague de chaleur accablante, plaçant plusieurs de ses villes parmi les plus chaudes de la planète. Selon les dernières données publiées ce jeudi par le site spécialisé Eldoradoweather, trois villes algériennes figurent dans le classement mondial des 15 localités ayant enregistré les températures les plus élevées au cours des dernières 24 heures.

En tête du trio algérien, Tindouf s’est distinguée avec un mercure atteignant les 45°C, ce qui lui vaut la dixième place à l’échelle mondiale. Juste derrière, la ville d’In Guezzam a enregistré 44,8°C, suivie de près par Adrar, où le thermomètre a grimpé jusqu’à 44,6°C.

Le classement mondial est dominé cette fois par une ville iranienne, qui a frôlé la barre des 49°C, avec une température maximale de 48,8°C. Le site Eldoradoweather, reconnu pour son suivi précis des données météorologiques extrêmes à travers le globe, a également répertorié d’autres points chauds, notamment au Koweït, en Arabie saoudite, en Tunisie ainsi qu’au Mexique.

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie se distingue dans ce type de classement. Au cours des deux dernières années, des localités comme Ouargla, Hassi Messaoud, El Menia et Adrar ont régulièrement été propulsées en tête du classement des villes les plus brûlantes de la planète.

Ces températures extrêmes soulignent une fois de plus l’urgence climatique à laquelle fait face la région du Sahara, où les records de chaleur deviennent de plus en plus fréquents et intenses. Un phénomène qui pose des défis majeurs, tant pour les infrastructures que pour les populations locales.

Juillet 2025 : Le troisième mois le plus chaud jamais enregistré

Ces épisodes de chaleur intense s’inscrivent dans un contexte climatique mondial de plus en plus préoccupant. En effet, selon le dernier rapport du service Copernicus pour le changement climatique, juillet 2025 a été le troisième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré dans le monde.

La température moyenne de l’air à la surface du globe a atteint 16,68°C, soit 1,25°C au-dessus de la moyenne de l’ère préindustrielle (1850–1900). Bien que ce chiffre représente une légère baisse par rapport aux records absolus des deux années précédentes — juillet 2023 et juillet 2024 —, il confirme la tendance alarmante d’un réchauffement global durable.

Les vagues de chaleur n’ont épargné aucun continent : l’Europe du Nord, en particulier la Suède et la Finlande, a connu des températures exceptionnellement élevées, tandis que les pays du Sud-Est européen ont été touchés par des incendies de forêt dévastateurs.

À l’échelle planétaire, certaines régions ont connu des anomalies thermiques inverses, avec des températures inférieures à la normale en Amérique du Nord, en Inde ou encore en Australie, mais cela n’a pas suffi à inverser la tendance globale.

Par ailleurs, la banquise continue de reculer de manière inquiétante. En Arctique, son étendue était inférieure de 10 % à la moyenne, le deuxième niveau le plus bas jamais enregistré pour un mois de juillet. En Antarctique, la situation est similaire, avec une banquise inférieure de 8 % à la moyenne.

Pour Carlo Buontempo, directeur du service Copernicus, « le fait que la série de records de température soit temporairement interrompue ne signifie pas que le changement climatique s’est arrêté. » Il alerte sur la nécessité d’une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre, sans quoi le monde devra faire face à des records encore plus extrêmes et à une multiplication des catastrophes climatiques, telles que les vagues de chaleur, les inondations et les pénuries d’eau.

Dans ce contexte, les températures extrêmes relevées en Algérie ne sont qu’un symptôme local d’un phénomène global.

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