Le Mercedes-benz made in Algeria en 2013 !

Le Mercedes-benz made in Algeria en 2013 !

m-benz-camion.jpgLe partenariat avec les Emiratis et les Allemands passe au concret

Autant le partenariat avec Renault, pour la création d’une usine, a été entouré d’incertitudes (et le demeure) autant le partenariat algéro-émirati-allemand autour de la marque Daimler-Mercedes- Benz semble suivre une feuille de route toute militaire pour aboutir à sa concrétisation.

L’acte de naissance de trois sociétés mixtes a été signé, hier, au siège du ministère de la Défense. Les projets entrent dans une phase exécutive.

LE PREMIER CAMION EN 2013

Certes le projet est en maturation depuis 2009 et les discussions auront duré 3 ans, mais les choses se concrétisent. La conclusion en août 2009 d’un accord entre le gouvernement algérien d’une part et le fonds d’investissement public d’Abou Dhabi, « Aabar Investments », associant 5 firmes allemandes pour produire jusqu’à 15.000 véhicules par an, en Algérie, avait été saluée comme une première brèche dans le tout import dans le domaine des véhicules.

La solidité du projet tenait aussi au fait qu’il était adossé à la satisfaction de commandes publiques et notamment du MDN. On entre désormais, dans la phase exécutive avec la création, dimanche, de 3 sociétés mixtes, dans le cadre de la mise en oeuvre des protocoles d’accords algéro-émirati- allemand, pour le développement de l’industrie mécanique nationale.

Ces sociétés, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale, sont la Société algérienne de production de poids lourds de marque Mercedes-Benz/SPA Rouiba, la Société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes- Benz/SPA/Tiaret et une autre société algérienne de fabrication de moteurs de marque allemande (Mercedes- Benz, Deutz et MTU) SPA/Oued Hamimime (Constantine).

Avec la création de ces entreprises, il est possible, comme l’a déjà annoncé le ministre de l’Industrie et de la PME, que le premier véhicule industriel labélisé Mercedes-Benz sorte d’usine, en 2013 en Algérie. Rouïba/spa sera détenue majoritairement par les parties algériennes, SNVI Rouiba et l’EPIC EDIV/Tiaret et le Fonds d’investissement émirati «Aabar». Le partage des parts se fait ainsi conformément à la règle du 51/49% édictée par la loi de finances complémentaires.

La société allemande « Daimler » sera le partenaire technologique. La société devrait produire 15.000 camions, cars et bus par an, comme stipulé dans la licence de production de marque et label de qualité «Daimler». La production devrait commencer en 2013 sur le site de la SNVI de Rouïba qui va ainsi connaître un nouveau départ.

VÉHICULES TOUT TERRAIN ET… LÉGERS À TIARET

La société de Tiaret (SPA), détenue aussi par l’EDIV/Tiaret et la SNVI Rouiba, ainsi que le Fonds d’investissement émirati ‘Aabar’, fabriquera environ 10.000 véhicules tout terrain et véhicules légers utilitaires par an, sous la marque et le label de ‘Daimler’. Le démarrage de la production est prévu en 2013, sur le site de l’ex complexe véhicules particuliers de Tiaret.

Quant à la société algérienne pour la fabrication de moteurs de marque allemande (Mercedes- Benz, Deutz et MTU), détenue par l’EPE/EMO et l’EPIC-GPIM, ainsi que le Fonds d’investissement émirati ‘Aabar’, elle devrait produire 26.000 moteurs à refroidissement à eau, conformément aux dispositions énoncées respectivement dans les licences de production de marque et label de qualité Daimler, Deutz et MTU. Ces moteurs seront destinés à motoriser notamment les véhicules industriels, les engins agricoles et engins de travaux publics.

Le démarrage de la production est prévu à compter de 2014, sur le site de l’EMO Oued Hamimime, après réalisation des investissements d’infrastructures.

Signe de l’importance de l’évènement, les actes de création de ces trois sociétés ont eu lieu au siège du ministère de la Défense nationale, sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaizia et en présence des ambassadeurs des Emirats arabes unis et de la République fédérale d’Allemagne à Alger, ainsi que des représentants des ministères des Finances et de l’Industrie.

Le ministère de la Défense nationale a exprimé, à l’occasion, sa satisfaction de participer à la concrétisation de ces trois objectifs inscrits dans «la stratégie de développement industriel national, à fort potentiel d’emploi, dans des technologies avérées, selon un concept de partenariat tel que défini et de transfert du savoir-faire». En mars dernier, le ministre de l’Industrie, Benmeradi a qualifié « d’ambitieux » le partenariat avec le groupe émirati «Aabar» et l’allemand Daimler.

« Autour de cette plate-forme, nous allons travailler à développer la sous-traitance. Nous sommes en train de travailler pour que les grosses entreprises publiques qui ont un cahier de commandes importantes puissent travailler avec les entreprises privées. Nous pensons notamment à Sonatrach et Sonelgaz avec qui des dizaines de conventions ont été signées ».

Salem Ferdi