Le mensuel Afrique Asie a consacré un dossier spécial à l’Algérie à paraître demain sous le titre «Algérie, l’année de tous les défis» dans lequel il aborde les législatives du 10 mai pour lesquelles se prépare le pays, les réformes économiques engagées, le rang occupé par la femme dans la société, celui des jeunes, ainsi que les velléités d’ingérence affichées par des puissances étrangères à l’égard du Maghreb dont l’Algérie.
Le mensuel relève ainsi que «dans un contexte marqué par les turbulences dans le monde arabe, les tensions au Sahel et les velléités interventionnistes qui se manifestent de toutes parts, l’Algérie continue à avancer sur la voie démocratique, en appelant son peuple à la plus grande vigilance». Ouvrant le dossier par un éditorial intitulé «L’Algérie au tournant du siècle», le mensuel souligne qu’«après une fin de XXe siècle tumultueuse et sanglante, l’Algérie a abordé le nouveau siècle avec plus de confiance en elle et, surtout, de détermination à rattraper le temps perdu et à réaliser, pour les générations futures, les promesses de l’indépendance». «Jamais depuis la fin des années 2000 la parole n’a été aussi libre dans le pays. Cette liberté n’est pas seulement le fait d’une presse débridée, ouverte à tous les courants de pensée, ne laissant rien passer aux autorités, et qui a précédé, sur ce chemin difficile et épineux, les pays voisins se réclamant depuis peu du ‘printemps arabe’», écrit le mensuel. «Elle est aussi exercée par une population qui ne cesse d’exprimer ses revendications face à un pouvoir s’employant de mille manières à combler les retards accumulés dans tous les domaines. La protestation s’est inscrite dans la vie politique intense du pays comme une manifestation ordinaire de la démocratie», considère Afrique Asie pour qui «la cohésion des principaux acteurs politiques autour du projet national de démocratisation des institutions, porté par le président Abdelaziz Bouteflika, a épargné au pays des soubresauts dont continuent de souffrir les pays voisins venus plus tard à l’ouvertu-re». «L’allusion du chef de l’Etat au contexte international difficile dans lequel évolue le pays depuis quelques mois n’est nullement un effet de style», relève dans ce ca-dre le mensuel qui souligne que les crises qui affectent le Sahel et le Maghreb, la situation en Syrie, la poursuite des agressions israéliennes en Palestine, les tentatives d’immixtion étrangère dans les affaires d’Etats souverains sous le couvert du droit d’ingérence humanitaire «appellent en effet à plus de vigilance». Ces crises «demandent aussi le maximum de cohésion nationale de la part de tous les acteurs politiques», observe le mensuel qui rappelle que «serrer les rangs face à l’adversité, tel est le mot d’ordre du chef de l’Etat», estimant que «ce n’est pas fortuit s’il a fait référence au glorieux 1er Novembre 1954, acte fondateur de l’Algérie nouvelle». Au volet économique, Afrique Asie, indique que l’«essentiel de l’effort de développement des douze dernières années a été porté de ce fait par la puissance publique» et qu’il a consisté en la «cons-truction des infrastructures qui manquaient au pays, parfois détruites par les terroris-tes pendant la décennie noire: routes, ports, barrages, transports ferroviai-res». Cet effort, écrit-il, s’est couplé à une « judicieuse » politique d’aménagement du territoire. Les régions du Sud et des Hauts Plateaux, jusque-là «laissées pour compte de la croissance, ont notamment reçu les moyens de leur développement». Le mensuel rappelle en outre qu’au total, plus de 500 milliards de dollars ont été injectés en quinze ans pour re- vivifier les territoires, dynamiser l’agriculture, amorcer la construction d’une économie du savoir et renouer avec l’ambition industrielle «malencontreusement abandonnée» dans les années 1980-1990.