C’est le même scénario qui se répète chaque année, à l’approche de la fête du Mawlid En Nabawi. Ces derniers jours, les établissements scolaires au niveau de la wilaya sont continuellement secoués par de violentes explosions de pétards et autres produits pyrotechniques surtout au moment de la sortie des élèves.
Cette année grâce, notamment, au travail de saisie effectué par les services des Douanes, sécurité et Commerce, les étals ne sont plus très nombreux comme les années précédentes. Toutefois, chassés des trottoirs et des marchés de proximité à cause des désagréments, voire des dégâts, qu’ils occasionnent quotidiennement, sans compter le danger qu’ils représentent pour la sécurité publique, les vendeurs de produits pyrotechniques ont investi les alentours de certains établissements scolaires.
En début de semaine un vendeur n’a pas trouver mieux que de s’installer devant l’école primaire et le CEM Maître Thuveny sur le Boulevard colonel Ben Abderzak, non loin du rond-point de la wilaya. Sa proie: les élèves. Ces derniers, considérés comme des clients potentiels, s’offrent des pétards et autres produits explosifs et s’adonnent à un jeu dangereux à l’intérieur même des écoles et des salles de cours. Les petits enfants affluent pour les acheter et les font exploser bien avant la fête du Mawlid
Ces actes perturbent la sérénité de ces établissements scolaires, essentiellement en cette période de devoirs d’évaluation. Les autorités concernées sont interpellées car il s’agit avant tout d’un sérieux problème de sécurité publique. L’interdiction de l’importation des pétards et le durcissement de la législation pour endiguer ce phénomène n’a pas eu les résultats escomptés. Importés illégalement de Chine et de Thaïlande, ces produits sont exposés à des prix allants de 5 à 1.800 dinars l’unité et malgré les dispositifs mis en place par les différents services concernés, les pétards ne disparaissent pas des étals.
L’année dernière un million unités de pétards a été saisie par la police à Choupôt, quelques jours avant la célébration du Mawlid, La marchandise prohibée a été saisie dans la maison d’un individu connu par son activité dans le commerce informel. L’approche de la fête religieuse est une période qui enregistre une hausse de l’importation frauduleuse de ces produits qui portent atteinte à la sécurité des citoyens.
Il est à signaler que chaque année, et malgré les dispositifs mis en place par les différents services concernés, des dizaines de victimes sont enregistrées. L’année dernière ces produits dangereux ont fait une centaine de blessés. La majorité de ces victimes sont des enfants âgés entre 5 et 14 ans. Parmi elles, dix enfants ont été amputés des doigts et d’autres ont été brûlés.
La plupart des cas présente des brûlures au niveau des pieds et des mains. Cependant, des cas de brûlures au visage et à la tête sont également constatés. Il s’agit de simples passants, atteints par des éclats de pétards, dans certains cas.
On déplore également des brûlures au deuxième degré. Ce genre de blessure est caractérisé par une brûlure profonde et une nécrose (altération du tissu conséquente à la mort des cellules) laissant des séquelles indélébiles, selon un médecin du service des grands brûlés du CHUO.
Mehdi A.
