Le MCAF affirme détenir des noms d’Algériens

Le MCAF affirme détenir des noms d’Algériens

Le Mouvement citoyen algérien en France (MCAF) affirme connaître une partie de la liste des Algériens concernés par le scandale HSBC, révélé au grand jour dernièrement par une équipe de journalistes d’investigation issus de plusieurs grands titres de presse de différentes nationalités. Dans un communiqué adressé à la presse, le MCAF écrit : « Non ! Le MCAF en détient une partie », en réaction à la récente sortie médiatique du directeur du journal électronique Monde Afrique, Nicolas Beau, au cours de laquelle il exprimait des soupçons autour d’éventuelles tractations entre les personnalités algériennes impliquées dans les scandales dit Swissleaks et les deux journalistes du Monde détenant la liste comportant leurs noms, qui seraient à l’origine de la non-divulgation, jusque-là, de celle-ci. Omar Aït Mokhtar, qui s’exprimait au nom du MCAF, affirme que la liste lui a été « communiquée par un enquêteur du journal Le Monde », ajoutant que le MCAF ne compte pas s’arrêter là, car, il « y travaille » et envisage de saisir « la cour de justice européenne ainsi que la justice helvétique ». “Ne vous inquiétez pas”, ajoute le MCAF dans sa missive dans laquelle il dit se battre pour « récupérer tout le magot » et « le remettre » au peuple algérien. Le MCAF est un mouvement né en France qui dit défendre les intérêts matériels et moraux des émigrés algériens. Il s’est déjà illustré dans l’affaire du scandale de Sonatrach I et II en se constituant partie civile en France. Pour rappel, plus de 400 clients algériens ou liés à l’Algérie possèdent des comptes dans la filiale suisse de la banque britannique HSBC où ils ont placé un montant dépassant les 670 millions de dollars. C’est ce qu’ont affirmé le 5 mars dernier The International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) et le journal français Le Monde se basant sur des documents fuités couvrant la période entre 2006 et 2007. Ce sont donc 1 148 comptes liés à 440 clients, dont 10% portent la nationalité algérienne, que révèlent les données. Les 671,1 millions de dollars d’actifs chez HSBC Private Bank placent l’Algérie au 55e rang des pays concernés par ce scandale. Le montant maximal contenu dans un de ces comptes, ajoute l’ICIJ, est de 34 millions de dollars. Mais jusqu’à l’heure actuelle, aucun nom d’Algérien n’a été rendu public, contrairement aux autres pays concernés par ce scandale. Le scandale d’évasion fiscale dans lequel est impliquée HSBC continue de retentir mondialement. Lundi dernier, L’Argentine, qui a porté plainte fin 2014 contre HSBC pour évasion fiscale, a réclamé à la banque britannique de rapatrier les fonds des quelque 4 000 Argentins qui avaient ouvert des comptes dans sa filiale suisse. « Nous voudrions savoir si HSBC a soutenu le comportement des responsables de la branche argentine, et ensuite, nous attendons le rapatriement des fonds qui, selon nous, se montent à 3,5 milliards de dollars », a déclaré lundi le directeur de l’administration fiscale argentine, Ricardo Echegaray, lors d’une conférence de presse à l’ambassade d’Argentine à Londres. L’Algérie emboîtera-t-elle le pas à l’Argentine en réclamant à son tour à cette banque le rapatriement de cet argent ? Selon les premières révélations du scandale pas moins de 440 ressortissants algériens détiennent plus de 671 millions de dollars sur 590 comptes ouverts chez la HSBC Private Bank à Genève. Jusqu’à présent, aucun nom d’Algérien n’a été rendu public, contrairement aux autres pays concernés. Pour rappel, et uniquement sur une période de quelques mois, fin 2006 à début 2007, le montant des avoirs algériens à HSBC Genève dépassait les 670 millions de dollars. On dénombre 2 590 comptes clients d’Algériens ou de personnes associées à l’Algérie (hommes d’affaires étrangers activant en Algérie, personnes morales, diplomates, etc.) ouverts entre 1958 et 2006, et 1148 liés à des comptes bancaires. La plupart des données de comptes clients concerne la période de 1988 à 2007, mais le montant indiqué plus haut correspond aux placements seulement de fin 2006 à début 2007. Le montant maximum d’argent associé à un client connecté à l’Algérie était de 34 millions de dollars. Concernant les montants associés aux clients connectés à l’Algérie, 300 clients ont moins de 2 millions de dollars, 50 clients ont entre 2 et 4 millions de dollars et 90 clients ont entre 4 à 34 millions de dollars. Les clients algériens contactés par HSBC dès 2009 juste après la disparition des fichiers fin 2008 ont très vite clôturé et transféré leurs comptes, sur les recommandations d’HSBC elle-même vers des cieux financiers plus cléments, des paradis fiscaux plus particulièrement…