Les travailleurs du complexe de céramique de Guelma sont entrés depuis hier dans un mouvement de protestation exigeant l’intervention du premier ministre Abdelmalek Sellal ainsi que le ministre de l’industrie Abdessalam Bouchouareb.
Ils dénoncent ce qu’ils ont qualifié de « la faillite programmée » orchestrée par la société italienne ETER depuis 9 ans. Selon la section syndicale de l’entreprise, l’opération de vente du matériel aux enchères est programmée pour le 3 avril prochain. Cette opération devrait aboutir à la fermeture définitive du complexe. La même section syndicale accuse les responsables du comité de participation est et sud-est Annaba à l’origine de la faillite du complexe.
Notons que le complexe connait ces dernières années des difficultés énormes et que toutes les tentatives entreprises par l’Etat pour redresser la barre, n’ont pas abouti. La dernière en date remonte au mois de novembre 2014 quand l’Etat a racheté 30% des actifs d’ETER/Spa Guelma à travers le Fonds national d’investissement (FNI) après l’échec de la politique de privatisation.
Il été convenu que l’entrée du FNI dans le capital d’ETER permettra d’augmenter le capital de cette entreprise en difficulté mais aussi la relance des activités de quatre divisions, à savoir la fabrication des produits réfractaires et des produits céramiques sanitaires, la fabrication des propanes en céramique et la calcination de la chamotte (pour son utilisation comme matière première pour l’usine et destinée à l’export).

Cette mesure visait aussi la préservation des postes de travail de pas moins de 154 travailleurs du complexe et la relance de l’activité de fabrication des produits réfractaires et porcelaines dont le complexe était leader.