La saison footballistique 2011-2012 commence mal, médiatiquement parlant. Le match de lancement JSK-MCA, disputé hier, n’a pas été retransmis par la Télévision algérienne. Une décision d’autant plus surprenante que c’était le seul match programmé hier (il s’agissait d’un match avancé), de surcroît une affiche puisqu’il mettait aux prises deux clubs algériens engagés dans des compétitions africaines, sans compter que ça se passait en soirée, donc à une heure de grande écoute. Des milliers d’Algériens ont surfé vainement hier, à 19h00, sur les 4 canaux de la Télévision algérienne (la chaîne terrestre, Canal Algérie, A3 et TV4) dans l’espoir de capter des images en provenance du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, en vain.
Pas encore d’accord commercial trouvé entre la télévision et la Ligue
Selon des sources proches de l’Etablissement public de télévision, la non retransmission de la rencontre est due au fait qu’il n’y a pas encore eu d’accord avec la Ligue nationale de football sur les modalités financières de la retransmission des matches de Ligue 1 pour la nouvelle saison. Par prudence, la direction de la télévision a préféré s’abstenir de passer le match plutôt que de prendre le risque de voir la Ligue la mettre devant le fait accompli en lui imposant des droits exorbitants. Les négociations entre les deux parties ne sont donc pas achevées. Elles devraient reprendre demain dans l’espoir de parvenir à un accord avant le week-end.
Une erreur de marketing et un ratage commercial
Cette explication, aussi logique soit-elle, n’est pas pour autant rationnelle. Comment la Ligue nationale de football a-t-elle pu programmer un match aussi accrocheur et attrayant, médiatiquement parlant, sans avoir pris le soin de finaliser les négociations avec la Télévision algérienne ? Il s’agit non seulement d’une erreur de marketing –priver le public algérien d’un des ingrédients les plus attractifs du produit championnat de la Ligue 1-, mais aussi d’un ratage commercial puisqu’il ne pourra pas percevoir les droits de retransmission d’un tel match. Alors que la «professionnalisation» du football algérien entame sa deuxième année, on assiste aux mêmes tâtonnements et improvisations… Pauvre public !