Le massacre se poursuit chaque jour sur nos routes,La folie meurtrière

Le massacre se poursuit chaque jour sur nos routes,La folie meurtrière

Les ambulanciers n’ont jamais autant été sollicités

Les autorités gardent un silence qui s’apparente à une non-assistance à un peuple en danger et les services de sécurité se contentent d’une comptabilité macabre.

Une catastrophe! Un drame humain! 1 659 morts et 21 363 blessés. 1 288 accidents de plus ont été recensés comparativement au premier semestre de l’année 2011. Les routes ont tué 54 personnes de plus que l’an passé pour la même période. Un triste bilan. Uniquement pour les six premiers mois de l’année 2012. Les routes algériennes sont devenues des cimetières. Les services de police et de la gendarmerie sont les premiers interpellés par cette hécatombe. Que font-ils? Où sont passées les campagnes de prévention routière d’antan où il n’était pas permis la moindre effraction? Alors que la moindre petite faute était sanctionnée à sa juste mesure? La saison estivale est synonyme de mouvements routiers supérieurs à la normale. Ils sont pourtant gérés avec les mêmes moyens et les mêmes «réflexes» que pendant le reste de l’année. Ce n’est pourtant pas les barrages de police ou de la gendarmerie qui manquent. Il suffit de prendre la route pour s’en rendre compte. L’on peut constater cependant que ces derniers sont beaucoup plus concentrés sur le côté sécuritaire. Les agents vous lorgnent et contrôlent les véhicules suspects et… les conducteurs au faciès mais ne sont pas trop regardants sur le reste. A titre d’exemple, il n’y a qu’à voir le nombre de motocyclistes qui conduisent leurs engins sans le port du casque sans être inquiétés lorsqu’ils franchissent un barrage ou qu’ils passent tout simplement devant un agent des forces de l’ordre plutôt complaisant.

Ce qui a pour conséquence d’en faire un allié inconscient de la faucheuse. Elle ne fait aucun cadeau aux automobilistes qui ne prennent pas au sérieux le niveau de dangerosité qui caractérise nos routes.

Plus de 4 millions de véhicules constituent le parc automobile algérien. Ils représentent théoriquement et potentiellement autant de tombes ambulantes. L’utilisation du téléphone portable au nez et à la barbe des policiers, les excès de vitesse, le non-respect du Code de la route, la conduite en état d’ivresse, la vétusté de certains véhicules, le mauvais état des routes, le non-respect de la distance de sécurité…

Les conducteurs stationnent plutôt où ils veulent que là où ils peuvent. De ce fait, il existe de moins en moins de trottoirs pour les piétons alors que des ralentisseurs sauvages appelés communément «dos d’âne» ont fait leur apparition, à foison même sur les routes à grande vitesse. Ce sont autant de points noirs qui sautent aux yeux et ont été répertoriés sans qu’aucune parade n’ait pu être trouvée pour inculquer et inoculer un brin de civisme à cette délinquance routière. L’Algérie occupe une bien peu reluisante 4e place mondiale des accidents de la route. Un record qu’elle est en voie de battre. Alors qu’elle occupe déjà le premier rang dans le Maghreb et le Monde arabe. La sonnettes d’alarme a été tirée plusieurs fois en l’espace de quelques jours. Dégringolade des cours du pétrole qui menace de mettre à mal les équilibres financiers de la nation, flambée des prix des produits de consommation de base des fruits et légumes et des viandes, qui risquent de se transformer en brasier à l’approche du mois de Ramadhan. L’informel qui gangrène l’économie nationale.

Le front social qui émet des signaux de détresse qui indiquent qu’on n’est probablement pas loin d’une explosion de mouvements de revendication du même type que celle que l’on a vécue en 2011… Autant de fléaux qui, même s’il ne sont pas maîtrisés, connaissent des moments de répit. Il y en a pourtant un qui sévit depuis des années. Douze mois sur douze, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, heure par heure et minute par minute, et lorsqu’il survient c’est pratiquement la mort assurée lorsqu’il ne laisse pas sa victime sur un fauteuil roulant pour le restant de sa vie: il est dû aux accidents de la route. Le phénomène persiste et s’amplifie. La prévention routière donne la nette impression de ne se limiter qu’à des chiffres et à des bilans macabres.

6 morts et 4 blessés près de Laghouat

Six personnes ont trouvé la mort et quatre autres ont été blessées suite à un accident de la route survenu vendredi dernier, au niveau de la RN23, à l’entrée Nord de la ville de Galtat Sidi-Saâd dans la wilaya de Laghouat, a-t-on appris auprès des services de la Gendarmerie nationale. L’accident s’est produit suite à une collision entre deux véhicules touristiques causant la mort sur le coup de cinq passagers d’une voiture, et le décès du chauffeur de l’autre véhicule, alors que ses compagnons ont été blessés, a-t-on précisé. Les corps des victimes et les blessés ont été évacués vers l’hôpital de la ville de Galtat Sidi-Saâd, selon la même source. Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour déterminer les causes exactes de cet accident.