Des manœuvres et des démantèlements de pseudo-cellules « terroristes » pour un seul objectif : accueillir une base militaire sur son sol. Le makhzen du Maroc est en train de mettre toutes ses cartes en jeu pour endoctriner un peuple marocain qui désavoue la politique de sa « Majesté ».
Officiellement et officieusement, le makhzen annonce, depuis quelque temps, le démantèlement de plusieurs réseaux terroristes qui auraient tenté de commettre des attentats sur le sol marocain et que ces cellules auraient été armées à partir de l’Algérie afin que ces armes soient utilisées contre les intérêts marocains.
Il faut savoir que le makhzen est en contact avec les américains pour l’éventuelle installation d’une base militaire de l’Africom sur la terre marocaine et ce, dans le cadre de la création de onze bases militaires qui relèvent du même Africom. Toutefois, des opposants marocains se sont interposés, déclarant qu’ils sont contre la présence d’une base militaire américaine au Maroc.
Pour tenter de faire diversion, le makhzen est en train de distiller des informations selon lesquelles des cellules terroristes ayant fait entrer des armes d’Algérie ont été démantelées. Une manœuvre pour faire accepter aux Marocains la présence de la base militaire.
Ainsi, le Maroc pourrait accueillir une base « Cooperative Security Location « (CSL), du commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), pour faire face à la menace terroriste venant du nord et de l’ouest de l’Afrique.
En plus du royaume, le commandement américain a dressé une liste de quatre pays africains (Sénégal, Gabon, Ouganda et Kenya) susceptibles d’abriter une base de l’Africom. Ces bases permettraient notamment aux forces spéciales américaines d’intervenir en cas de crise et d’atteindre rapidement les zones de conflit en Afrique de l’Ouest.
L’installation de ces sites militaires CSL s’inscrit, selon Africom, dans le cadre de la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme dans le continent africain, notamment au Maroc, en Algérie, en Libye, en Tunisie, en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Tchad et au Sénégal.
Les « CSL », qui doivent être dotées d’une capacité d’accueil de 200 militaires, sont généralement composées d’entrepôts de 1000 m2, de bureaux de 325 m2, de pistes d’atterrissage où des C-17 militaires peuvent atterrir jour et nuit.
Ces bases doivent également disposer d’un parking pour deux avions-cargos, des soutes à carburant et être à proximité d’un port où peut accoster un navire de 289 mètres. En plus de ces grands moyens d’armement, des drones seront aussi ménagés pour la même raison, c’est-à-dire traquer les groupes terroristes qui sont affiliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), à Boko Haram, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et les groupes armés de Daech de l’Etat islamique.
Les Américains veulent irriter les français
Si l’Africom est entré en pourpaler avec plusieurs Etats africains notamment l’Algérie pour l’installation des bases militaires US afin de traquer les terroristes, il est clair qu’avec cette grande manœuvre les américains veulent coûte que coûte irriter les français qui, eux, sont déjà présents un peu partout en Afrique. On se souvient comment l’ex-président français Nicolas Sarkozy avait aidé la rébellion libyenne à destituer le colonel Mouaâmar Kadhafi.
Des armes ont été larguées par l’OTAN en Libye au profit des rebelles libyens qui, juste après la fin de la rébellion, ont profité de ces arsenaux de guerre pour dicter leur loi. L’arrivée de Daech a chamboulé toutes les cartes du Quai d’Orsay, du moment que des ressortissants français ont été enlevés et exécutés un peu partout en Afrique. Le cas d’Hervé Gourdel est significatif. Ce ressortissant français enlevé en septembre 2014 a Tikjda en Algérie a été décapité par un groupe terroriste qui s’est revendiqué comme étant une branche de l’Etat islamique (EI) ou Daech.
La présence des militaires français au Mali, au Niger et dans d’autres pays d’Afrique n’a pas du tout été appréciée par les Américains qui se disent, aujourd’hui, prêts à installer leurs bases militaires pour les mêmes motifs, c’est-à-dire mener une longue « guerre » aux terroristes. Mais voilà que des pays de la région applaudissent à cet éventuel débarquement de l’armée américaine dans la région.
Le Maroc est l’un des pays prêts à collaborer avec les américains en ouvrant ses portes à l’installation d’une base sur son sol. Officiellement le Maroc se dit prêt à s’engager pour une coopération internationale contre le terrorisme international mais officieusement, une politique extérieure est élaborée par lui afin de plier le dossier du Sahara Occidental et, par la même occasion, s’opposer à la politique extérieure de l’Algérie qui consiste à donner le droit au peuple sahraoui de récupérer ses terres occupées par le Maroc.