L’association marocaine des droits humains (AMDH) a annoncé ce vendredi dans un communiqué que les autorités marocaines ont éloigné pas mois de 30 immigrés clandestins, originaires d’Afrique subsaharienne, vers la frontière avec l’Algérie à l’est du Maroc.
Selon les termes du communiqué transmis à l’AFP “l”opération d’éloignement s’est déroulée dans la nuit du mercredi à jeudi de manière abusive” et que la majorité de “ces éloignés sont des rescapés du naufrage de leur barque” mardi près de Ceuta, une enclave espagnole dans le nord du Maroc”.
Selon l’AMDH, “les autorités marocaines avaient transporté les rescapés à l’hôpital, puis à la gendarmerie, mais elles les ont éloignés à la frontière avec l’Algérie où ils ont été abandonnés”.
La même ONG marocaine a précisé que parmi les 30 migrants, figurent six femmes et un nourrisson de 13 mois. Les immigrés clandestins on été abandonnés dans un “lieu isolé et dangereux” près de Nador, dans le Nord-Est marocain. Ils ont parcouru une vingtaine de kilomètres à pied pour regagner la ville la plus proche.
L’association marocaine des droits humains a , à l’occasion, appelé Rabat à “cesser de jouer le gendarme de l’Europe dans la région, en violation du discours officiel et des droits de l’Homme”, tout en réclamant “une enquête urgente sur les violations des droits des immigrés illégaux”.
Selon des associations marocaines de défense des droits de l’Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d’origine subsaharienne se trouvent actuellement dans le royaume.