Malgré toutes les critiques qu’elle a subies de la part des techniciens locaux et les supporters, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est en train de redresser la situation peu à peu, jusqu’à «presque» faire l’unanimité au sein de ses détracteurs d’il y a à peine quelques semaines.
Le mérite revient à cette audacieuse décision de faire confiance au Belge Eric Gerets chez les A et le Néerlandais Pim Verbeek (qui était à la tête de l’équipe d’Australie) pour diriger l’équipe olympique et avec, toutes les catégories des jeunes. A ceux-là, on adjoint quelques anciens internationaux connus comme Benabicha et El Haddaoui, en plus de Mohammed Souhail et Abdellah El Idrissi.
Une seule consigne : rabattre tous les jeunes en Belgique et aux Pays-Bas !
Une politique basée sur une harmonisation entre la matière grise étrangère et la connaissance du terrain local par les anciens de l’Equipe nationale. Surtout que Pim et Gerets ont reçu pour consignes d’aller rabattre un maximum de jeunes issus de l’émigration marocaine en Belgique et en Hollande.
Le Maroc revit du coup, à la faveur de sa victoire à l’extérieur, mais surtout la défaite des Algériens. Les Marocains avaient longtemps pesté après l’annonce du salaire de Gerets, mais surtout après celle de son absence jusqu’au mois de novembre. Fort heureusement, les joueurs ont assuré l’essentiel, sans lui, redonnant l’espoir pour tout le peuple. Aujourd’hui, on y croit encore plus au Maroc. Surtout après les arrivées massives de joueurs talentueux nés en Europe et qui ont choisi pour la majorité d’entre eux de faire partie de l’aventure avec les Lions de l’Atlas.
Carcela, cet Hispano-Belgo-Marocain que veut Gerets, le Belge du Maroc !
Il y a eu Mrabet, Aissati, Nacer Chadli, Belhanda et bientôt le Montpelliérain Aït Fana, Al Kaoutari et surtout Mehdi Carcela Gonzalez. Même si le joueur hispano-belgo-marocain du Standard de Liège déclarait en août dernier : «J’ai lu la rumeur qui me donnait partant avec le Maroc, dans la presse marocaine, mais je ne change pas d’avis.
Je n’ai jamais dit ça. Je suis Diable et il n’y a pas lieu de changer.» Eric Gerets affirme pour sa part que «Carcela va rejoindre le Maroc. Il y a des paramètres qui peuvent tout faire basculer à la dernière minute. Mais selon moi, il va rejoindre le Maroc». Les deux hommes se sont rencontrés au mois de novembre et le coach du Maroc y croit un peu plus depuis.
On comprend mieux la terreur qu’on a semée chez les Egyptiens
Cela nous rappelle beaucoup l’effervescence qui avait régné chez nous lorsque Raouraoua avait réussi à faire passer sa fameuse loi lors du Congrès de la FIFA à Caracas. Cela a ouvert, depuis, la voie à tous les joueurs binationaux, y compris ceux de l’adversaire des Verts. Et c’est justement là qu’on se met à constater avec quelques pincements au cœur que l’arme brandie par la FAF pouvait bien se retourner contre nous.
Bien sûr, on le dit en plaisantant, puisque nos frères marocains ont totalement raison de battre le rappel de tous leurs enfants. Il est juste un peu stressant d’entendre tous les jours l’annonce d’un nouveau renfort chez nos adversaires du 27 mars prochain. L’on comprend mieux aujourd’hui la terreur qu’on avait semée chez les Egyptiens pendant les éliminatoires du Mondial 2010.
Tout est possible si la flamme de la hargne vient à s’allumer avant le 27 mars
Ceci dit, rien n’est encore joué, ni pour le Maroc ni pour nous. Et qui dit que Feghouli et Tafer ne se décideraient pas à leur tour avant ce match ? Pour évacuer le stress à l’approche de ce rendez-vous, il n’y a qu’à se dire, par exemple, que ce que nos amis marocains sont en train de vivre aujourd’hui, nous l’avons vécu bien avant eux, en allant jusqu’au bout du rêve. Mais il restera toujours cette fâcheuse interrogation sur la forme de nos meilleurs joueurs.
Seront-ils tous prêts le jour J ? Là est la vraie question. Parce que, en valeur intrinsèque, l’Algérie n’a vraiment rien à envier au Maroc question effectif. Il suffit juste que la flamme de la hargne s’allume pour que plus aucun pays ne puisse arrêter les Algériens.