Mohamed VI a décidé de réduire ses membres dans la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Il a également de retirer ses contingents des forces de maintien de la paix.
Des décision qui interviennent aux lendemains de la colère exprimée par le secrétaire général de l’Organisation des nations unies conséquemment aux attaques du Makhzen contre les propos qu’il a tenus au cours de sa visite dans les territoires sahraouis qu’il a qualifiés d’occupés.
En perte de vitesse devant la communauté internationale, si l’on excepte le soutien inconditionnel de l’Elysée pour des raisons purement économiques, le Maroc tente de faire pression en simulant des retraits de structures qu’il sait ne point contrôler.
En effet, Mohamed VI sait pertinemment qu’il n’a aucun pouvoir sur ses éléments incorporés dans la Minurso dans la mesure où ils sont considérés comme des employés des Nations unies et donc payés par l’ONU.
D’ailleurs, le ministre sahraoui des Affaires étrangères n’a pas manqué de le rappeler en indiquant que le Maroc use et abuse de terminologies qui ne sont pas celles usitées par les nations unies. Pour le diplomate sahraoui, le royaume est en train de jouer contre son camp en tentant de faire pression sur la communauté internationale, effaçant d’un revers de la main tous les accord sur la question de l’autodétermination du peuple sahraoui.
Il faut signaler que le Maroc est dans une très mauvaise passe. Il y eut d’abord l’annulation de l’accord agricole avec l’Union européenne qui l’a poussé finalement dans ses derniers retranchements à telle enseigne qu’il est allé jusqu’à remettre en cause l’indépendance de la Cour de justice européenne en gelant toutes relatons avec les institutions de Bruxelles. La visite de Ban dans les territoires sahraouis qui la laissé quasiment sans voix au vu de la situation de ce peuple et sa qualification des territoires occupés a provoqué une panique sans pareille au Mekhzen qui ne s’est pas gêné de vilipender le Sg de l’ONU l’accusant d’avoir été manipulé par l’Algérie. Ban Ki-Moon a bien sûr réagi en estimant que les déclarations de ce pays étaient irrespectueuses à l’égard de l’institution qu’il continue de présider jusqu’en décembre prochain.
La réaction du Makhzen par rapport à la question de la décolonisation, cache mal la situation sociale du pays. Une grève très suivie a été déclenchée par la centrale syndicale et une autre de 48 heures est prévue dans les prochains jours pour dénoncer la politique de Benkirane. Et c’est justement pour canaliser le front social que l’héritier de Hassan 2 veut détourner le regard de ses sujets ver la question de souveraineté.
Mais c’est compter sans la détermination du peuple sahraoui qui, contre vents et marées veut arracher son ndépendance, quitte à reprendre les armes. « L’Algérie a patienter 130 ans menant des combats et des épopées sans précédents. Aujourd’hui elle libre », nous dira un militant sahraoui.