Alors que l’entraîneur Eric Gerets a communiqué son onze du départ 48 heures avant le derby, le sélectionneur national Abdelhak Benchikha n’a annoncé son onze que trois heures avant le coup d’envoi de la rencontre.
Le coach belge n’a pas fait dans les sentiments. Il n’a pas hésité à mettre sur le banc celui qu’on surnomme l’artiste Taârabt, lequel a quitté avant-hier la sélection marocaine en signe de mécontentement. L’ex-driver de l’OM a fait de même avec El Arabi, meilleur buteur de Caen. Même Mbark Boussoufa, l’une des stars des Lions de l’Atlas, n’a fait son entrée sur le terrain qu’à quelques minutes du coup de sifflet final. C’est dire le professionnalisme du Lion. Malgré les multiples défections, Gerets a donné une véritable leçon de football à l’EN. Il a aligné les meilleurs en ce moment sans chercher à faire plaisir à qui que ce soit. Contrairement à lui, Benchikha était indécis sur certains postes jusqu’à hier en fin d’après-midi. Cela a surpris plus d’un, surtout lorsqu’il a refusé de s’exprimer sur l’équipe qu’il alignera face au Maroc. D’aucuns s’interrogent sur cette «stratégie», mais quels que soient ses arguments, le résultat est là. Catastrophique !
C’est inimaginable qu’un entraîneur ne tranche sur son onze qu’à trois heures seulement du début d’un match aussi décisif pour une qualification à la CAN-2012. Le bon sens dicte qu’il fallait le faire au moins 24 heures avant le match. Il n’était pas obligé de communiquer son équipe aux journalistes, mais il aurait pu dire qui jouera d’entrée et qui sera sur le banc. Le comble, lui-même n’avait pas tranché entre Djebbour et Matmour en pointe et/ou entre Boudebouz et Kadir sur le flanc droit. L’importance de ce rendez-vous exige que le meilleur joue. Mais au vu de la débâcle d’hier, le sélectionneur national n’a pas fait le bon choix. Sa stratégie et sa méthode sont à l’opposé de celles de Gerets qui mérite amplement le grade de Maréchal.
