Le marché pétrolier devrait rester relativement équilibré en 2014, sauf impondérables, a estimé vendredi le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
« Au vu de la situation actuelle, nous estimons que le marché est relativement équilibré. Il devrait le rester pour le reste de 2014 », a déclaré Abdallah El-Badri lors du 15e Sommet international du pétrole, qui réunit chaque année les principaux acteurs du secteur à Paris.
« Aujourd’hui, très peu de voix évoquent un pic pétrolier. Il y a clairement suffisamment de ressources disponibles – tant conventionnelles que non-conventionnelles – pour répondre à la croissance de la future demande pétrolière ».
« Bien sûr, le pic pétrolier arrivera un jour – c’est une ressource non renouvelable – mais pas dans un avenir proche », a-t-il ajouté, citant notamment l’essor des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis.
Selon M. El-Badri, les progrès technologiques permettront notamment à l’industrie pétrolière de repousser les limites actuelles des réserves d’or noir. « Ce qui était un jour décrit comme du pétrole +impossible+ est devenu +possible+ aujourd’hui ».
La production de pétrole brut des pays de l’Opep avoisine aujourd’hui les 30 millions de barils par jour. « C’est ce qui est requis par le marché », a-t-il rappelé, « en présumant toutefois que tout demeure tel quel et que l’approvisionnement ne soit pas perturbé ».
La relative stabilité des cours du pétrole au cours des 18 derniers mois témoigne de la bonne santé du marché pétrolier, d’après l’Opep.
Les prix sont « à un niveau acceptable à la fois pour les producteurs et les consommateurs », a estimé M. El-Badri. Il a insisté sur le fait que l’Opep ne visait pas « un prix cible », mais « un prix stable, qui n’affecte pas la croissance économique mondiale.